Le ton monte d’un cran entre Paris et la junte militaire au pouvoir qui l’accuse d’une nouvelle violation de son espace aérien.
Le régime militaire du Niger issu d’un coup d’Etat a accusé la France d’avoir violé la fermeture de l’espace aérien nigérien et libéré des terroristes, ce que Paris dément.
Les forces françaises ont fait décoller mercredi de N’Djamena, au Tchad, « un avion militaire » à « 6 h 01 locales », indique un communiqué du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) qui a pris le pouvoir au Niger, ajoutant : « Cet aéronef a volontairement coupé tout contact avec le contrôle aérien à l’entrée de notre espace de 6 h 39 à 11 h 15 locales ».
Pour la junte, cela constitue un véritable plan de déstabilisation du pays.
En réponse, Paris a fermement démenti dans un communiqué ces accusations, déclarant que le vol avait été effectué en accord avec les forces armées nigériennes
À en croire une source gouvernementale française, le vol effectué a été autorisé et coordonné avec l’armée nigérienne et aucun terroriste n’a été libéré.
Depuis le putsch contre le Président Mohamed Bazoum, l’un des derniers alliés de la France, les nouvelles autorités envisagent de rompre les accords de défense avec Paris.
Ce jeudi, les chefs d’états de la CEDEAO se réunissent pour tenter de trouver une issue à la crise par une voie diplomatique, tout en maintenant sa menace d’intervention militaire pour y rétablir l’ordre constitutionnel.
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