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Augustin Thiam, directeur de campagne du candidat RHDP aux municipales à Yamoussoukro est revenu sur les raisons de la défaite du ministre Souleymane Diarrassouba au scrutin du samedi 2 septembre 2023.
Sous le feu des critiques depuis la déroute électorale du RHDP aux élections municipales et sénatoriales à Yamoussoukro, face au PDCI-RDA, Augustin Thiam, directeur de campagne RHDP, est enfin sorti de son silence.
Révélations
Dans l’interview qu’il a accordé à Notre Voie, le gouverneur du district autonome de Yamoussoukro, a fait des révélations sur les raisons de la défaite du candidat Souleymane Diarrassouba.
Il a révélé que le choix de l’actuel ministre du Commerce, de l’Industrie et des petites et moyennes entreprises comme candidat du parti aux municipales à Yamoussoukro ne faisait pas l’unanimité, même au sein de sa communauté d’origine, les odiennekas.
« Quand vous prenez l’électorat de Yamoussoukro, Dioulabougou passe pour être le fief du RHDP. Mais là-bas, plusieurs bureaux de vote ont choisi le PDCI-RDA. Les bureaux de vote de Kokrenou, Fondation et BV 5 de grandes écoles n’ont pas voté pour nous.
Est-ce moi ? La propre communauté du ministre, les Odiénnekas, était divisée sur sa candidature. Sur 10 000 inscrits à Dioulabougou, nous avons eu 4000 votants », a révélé le petit-fils d’Houphouët-Boigny.
J’ai passé plus 20 ans de ma vie à défendre le RDR, aujourd’hui le RHDP. J’ai défendu bec et ongle le président Alassane Ouattara. Je lui suis fidèle, mais qu’on ne m’accuse pas de choses que je n’ai pas faites
Et d’ajouter que dans un village baoulé, sur 600 voix, le candidat du RHDP n’a obtenu que 17 voix. Augustin Thiam, fait-il le souligner, fait l’objet de virulentes critiques depuis la défaite du RHDP du Yamoussoukro.
Déception
La représentation locale du parti reproche à ce dernier d’avoir travaillé en sourdine contre les intérêts du parti lors des élections locales et sénatoriales. Des suspicions qui ne laissent pas indifférents le frère ainé de Tidjane Thiam.
« J’ai passé plus 20 ans de ma vie à défendre le RDR, aujourd’hui le RHDP. J’ai défendu bec et ongle le président Alassane Ouattara. Je lui suis fidèle, mais qu’on ne m’accuse pas de choses que je n’ai pas faites », a exprimé Augustin Thiam.
Qui a également fait cas de son amertume. « Mon amertume vient du fait que qu’aucune voix ne s’élève à Abidjan pour me défendre et pour dire « Ce Monsieur nous a donné la preuve de sa fidélité et de sa loyauté, foutez-lui la paix ». À la place, c’est un silence sidéral », a regretté M. Thiam.
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