La nomination de Robert Beugré Mambé au poste de Premier ministre de la Côte d’Ivoire par le Président Alassane Ouattara a suscité des réactions et des débats politiques animés.
Lors d’une conférence de presse ce jeudi 19 octobre 2023, Soumaïla Bredoumy Kouassi, porte-parole du PDCI-RDA, a livré une analyse politique de cette nomination, suggérant que le parti au pouvoir, le RHDP, devrait reconnaître la contribution du PDCI-RDA à la formation de cadres tels que Mambé.
La Côte d’Ivoire fonctionne sous un régime présidentiel, où le Président de la République a le pouvoir exclusif de choisir son Premier ministre. Il est essentiel de comprendre que cette nomination relève du pouvoir discrétionnaire du chef de l’État, indépendamment des autres facteurs, comme les performances précédentes du Premier ministre.
Le Président Alassane Ouattara a justifié son choix en mettant en avant la carrière politique de Robert Beugré Mambé, notamment son rôle dans l’organisation des Jeux de la Francophonie en 2016.
Le Président est convaincu que Mambé est la personne idéale pour relever le défi de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), un événement d’une grande importance pour la Côte d’Ivoire.
Les réflexions de Soumaïla Bredoumy Kouassi
Lors de la conférence de presse, le porte-parole du PDCI-RDA, Soumaïla Bredoumy Kouassi, a soulevé la question des considérations politiques et de la contribution du PDCI-RDA à la formation de cadres de qualité. « C’est un de nos cadres. Il a la capacité, pourvu qu’on lui donne les moyens et la confiance.
Et ils doivent (le RHDP) remercier le PDCI-RDA d’avoir produit des cadres de type Mambé. S’ils avaient mieux, ils ne l’auraient pas pris. C’est parce qu’ils n’ont pas eu mieux », a-t-il déclaré.
De plus, Soumaïla Bredoumy Kouassi a évoqué la possibilité que des considérations ethniques aient joué un rôle dans cette nomination. Il a suggéré que la maîtrise d’Abidjan, où Mambé est gouverneur, pourrait être un enjeu politique majeur en prévision des élections de 2025.
La nomination de Robert Beugré Mambé au poste de Premier ministre de la Côte d’Ivoire révèle les complexités de la politique ivoirienne. Elle met en lumière des considérations de compétence, d’enjeux électoraux, et possiblement des facteurs ethniques.
Cette nomination continuera de susciter des débats et des discussions dans les mois à venir, tandis que la Côte d’Ivoire poursuit son évolution politique sur la scène nationale. Il reste à voir comment cette nomination influencera la dynamique politique du pays à l’approche des prochaines élections
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