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Ce jeudi 26 octobre 2023, dans le département de GAGNOA, précisément à Dougroupalégnoa, dans le canton Paccolo une rixe a opposé deux communautés bien déterminées, celle des autochtones Bheté et des allogènes Baoulé. Il y avait eu auparavant un risque d’affrontement entre la communauté CEDEAO et les autochtones pour une question de choix de site pour la construction d’un établissement secondaire.
DE QUOI EST-IL QUESTION ?
Il s’agit de la construction d’un Collège de proximité. Le plan directeur ayant désigné l’espace de la construction du collège à l’emplacement de la plantation d’un ressortissant de la CEDEAO. Ce dernier a opposé un refus catégorique quant à la destruction de sa plantation au profit de l’établissement scolaire malgré toutes les propositions à lui faites. Les villageois se sont empressés de trouver un autre espace (comportant une cantine, une salle de réunion… qui ont été détruites).
Une semaine après cet incident concernant la construction de l’école, un ressortissant malien décède et sa communauté projette de l’enterrer à Dougroupalégnoa. Toute la communauté villageoise s’y oppose. Après plusieurs tractations, les villageois accèdent à la demande de la communauté étrangère après que cette dernière ait consenti à reconstruire, à ses frais, les édifices détruits pour la construction du collège de proximité.
LA POPULATION EXASPÉRÉE
Le second problème qui a entraîné le chaos, est un cas de vol. En effet, un jeune homme de Dougroupalégnoa est soupçonné d’avoir volé sur un chantier de construction, au quartier baoulé. Il a été bastonné copieusement. Revenu au village pour chercher un soutien, il été rabroué par les siens. Il a attendu le vendredi 20 octobre dernier, jour de marché, pour s’attaquer à un jeune baoulé qu’il a reconnu comme l’un de ses bourreaux. Une bagarre éclate en plein marché.
Malgré un renfort de jeunes allogenes, le jeune accusé de vol et sa bande les font battre en retraite. Les jeunes allogènes vont alors chercher un renfort plus fourni en hommes valides et reviennent à la charge. La bagarre se poursuit tard dans la nuit. La chefferie arrive à les calmer et programme une rencontre le jeudi 26 octobre 2023, matin.
Au moment où tout le monde se rendait chez le chef du village, il a été constaté que certains allogènes possédaient des armes blanches, et même d’autres des armes à feu. Ces derniers ont été interdits d’accès à la cour du chef. Ils ont refusé obtempérer… et il s’en est suivie une bagarre qui a entraîné le décès, à l’arme blanche d’un jeune allogène et des blessures par balles réelles de trois ressortissants de Dougroupalégnoa dont une dame.
Les ressortissants baoulés ayant identifié leurs adversaires dans la bagarre s’en sont pris à leurs domiciles respectifs en y mettant du feu. Ce sont donc des représailles sur les biens des adversaires du moment.
Comme le conflit prenait une proportion inquiétante, la gendarmerie fût alertée.
À la vue de la gendarmerie, certains allogènes non contents de l’arrivée des forces de l’ordre, ont simplement et purement choisi l’option de les empêcher d’accéder au village par des jets de pierres. Cet intifada a occasionné de nombreux blessés dont le commandant de compagnie de la gendarmerie. Les éléments de la gendarmerie en sous effectif ont battu en retraite et ont appelé du renfort.
A l’arrivée de la gendarmerie le calme est revenu. Un couvre-feu de 3 jours a été instauré dans la sous-préfecture de Dougroupalégnoa.
Actuellement la situation est sous contrôle.
GILLES CHRIST DJÉDJÉ
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