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Le président du PDCI-RDA a rencontré 500 chefs de communauté de Côte d’Ivoire ce lundi 10 juin 2024, à la maison du parti, à Abidjan. Dans son allocution, Tidjane Thiam a insisté sur l’importance du capital humain et des comportements pour le développement durable du continent.
Le leader politique a ouvert son discours en reconnaissant la complexité des défis auxquels l’Afrique est confrontée.
« Les défis sont nombreux et réels. Ce que nous Africains avons face à ces défis, c’est notre intelligence, nos capacités, nos émotions, notre détermination et nos convictions », a déclaré Thiam.
Les ressources naturelles, bien que précieuses, n’ont de valeur que si elles sont correctement exploitées et gérées, a-t-il ajouté.
Initiative privée et confiance en l’être humain
Le président du PDCI a plaidé pour une plus grande confiance en l’initiative privée, qu’il considère comme essentielle pour le progrès. « Faire confiance à quelqu’un, c’est faire confiance à la race humaine. L’être humain, confronté à une situation de pression, est doté par nature de la capacité de s’élever, d’être créatif, d’agir », a-t-il affirmé.
L’ancien patron de Crédit Suisse a encouragé à laisser le secteur privé se développer, soulignant que la créativité et la capacité d’adaptation des Africains et Africaines sont des atouts majeurs pour le continent.
Investissement dans le capital humain
Le second point de son discours portait sur l’investissement dans la santé et l’éducation, qu’il considère comme les deux piliers du développement humain. « Ces deux éléments se nourrissent et se renforcent mutuellement », a souligné Thiam.
Pour lui, améliorer la santé et l’éducation est essentiel pour renforcer le capital humain, car une population en bonne santé et bien éduquée est mieux préparée pour relever les défis économiques et sociaux.
Environnement favorable : infrastructure « dure » et « douce »
Tidjane Thiam a également mis l’accent sur la nécessité de créer un environnement favorable au développement, en distinguant les infrastructures « dures » et « douces ».
Les infrastructures « dures » incluent les routes, les puits, les ponts, les aéroports, les terminaux à conteneurs, les centrales thermiques, les barrages hydroélectriques et les panneaux solaires. Ces infrastructures, selon lui, bien qu’essentielles, ne suffisent pas à elles seules.
« Le ‘soft’ est en fait ce qui compte le plus », a-t-il affirmé. Par « soft », il entend des éléments tels que le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales, l’État de droit, l’absence de corruption et le refus de la violence.
Pour Thiam, ces facteurs créent un cadre propice au développement de l’entreprise privée et à la croissance économique durable.
La culture et les comportements
Pour conclure, le successeur de Bédié a insisté sur l’importance de la culture et des comportements dans le développement.
« Si je devais résumer ma pensée en un mot, c’est de culture. C’est la culture, ce qu’il y a dans l’esprit des gens, qui guide leur comportement et, en fin de compte, ce sont les comportements qui comptent plus que les routes et les ponts », a-t-il déclaré.
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