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Lors du traditionnel compte rendu du Conseil des ministres tenu ce mercredi 12 juin 2024, Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement ivoirien, n’a pas mâché ses mots.
S’exprimant sur la polémique entourant la modification de l’article 185 du code pénal, il a critiqué avec véhémence l’attitude des députés de l’opposition. « C’est malsain et moralement inacceptable ! », a-t-il déclaré, les invitant à éviter « de se jouer du peuple en voulant exploiter toutes les situations ».
Clarifications sur l’Article 185
Le ministre de la Communication a tenu à éclaircir les circonstances de l’adoption de la loi modifiant l’alinéa 1 de l’article 185 du code pénal. « Un seul alinéa sur les 3 que compte l’article a été modifié pour étendre la notion d’apologie à tous les crimes », a-t-il précisé.
Auparavant, cet article ne couvrait que le meurtre, le pillage et les incendies. Toutefois, face à l’évolution des formes de criminalité, il a été jugé nécessaire de l’élargir à tous les crimes observés depuis l’adoption initiale de ce code en 1981.
Réactions aux critiques de l’opposition
Les critiques de l’opposition, notamment du PPA-CI de Laurent Gbagbo et du PDCI-RDA de Tidjane Thiam, s’inquiètent d’une possible tentative de museler leurs voix à l’approche des élections présidentielles de 2025. Ils craignent que cette modification ne soit utilisée pour restreindre la liberté d’expression et de critique.
Si vous voulez modifier un autre texte, c’est à vous d’introduire votre proposition
Coulibaly a rétorqué en expliquant que la procédure de modification de la loi est claire et que les députés peuvent proposer des amendements, mais uniquement sur les textes soumis par l’exécutif. « Si vous voulez modifier un autre texte, c’est à vous d’introduire votre proposition », a-t-il martelé. » Ce sont les textes de l’Assemblée nationale qui le disent », précise le ministre ivoirien de la Communication
Appel à la responsabilité
Le porte-parole a souligné que la disposition de l’article 185 existe depuis 1981 et que les critiques actuelles viennent de ceux qui ont gouverné sous cette même loi sans chercher à la modifier.
« Certains qui crient aujourd’hui ont gouverné le pays avec cet alinéa et depuis 1981, ils n’ont pas trouvé l’opportunité d’apporter une quelconque modification », a-t-il rappelé, invitant les opposants à la responsabilité et à l’initiative législative plutôt qu’à la polémique. Faut-il le souligner, la loi querellé porte sur un vaste projet de loi relatif à la lutte contre le terrorisme et le blanchiment de capitaux, sous mis en plénière aux députés le 6 juin dernier.
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