Burkina Faso : A Ouagadougou, un mouvement d’humeur de soldats au Palais présidentiel vite « circonscrit », ce que l’on sait (AIB)

Au Burkina Faso ce mercredi 12 juin 2024, un mouvement d’humeur de soldats au Palais présidentiel a été rapidement circonscrit, rapporte l’Agence d’Information du Burkina (AIB).

« Un incident de tir a eu lieu mercredi après-midi, près de la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB), a-t-on appris auprès de sources sécuritaires. L’incident a fait quelques blessés rapidement pris en charge et des dégâts matériels, précisent les mêmes sources », a pointé l’AIB.

« Le gouvernement informe les populations et es appellent à demeurer sereine et de vaquer à leurs occupations suite à une rumeur d’explosion d’obus dans le palais présidentiel. La situation est sous contrôle et le mouvement d’humeur des soldats a été circonscrit selon des sources sécuritaires », a fait savoir le média.

Contexte politique et sécuritaire
Cet incident survient dans un contexte de tensions politiques et sécuritaires au Burkina Faso. Le capitaine Ibrahim Traoré, arrivé au pouvoir en septembre 2022 à la suite d’un coup d’État, a récemment prolongé la période de transition à la tête du pays pour cinq années supplémentaires. Cette décision a été formalisée le 25 mai 2024 par une charte adoptée lors des assises nationales à Ouagadougou.

Le Burkina Faso fait face à des violences djihadistes récurrentes depuis près de dix ans, causant des milliers de morts et des déplacements massifs de populations. Le pays a vécu deux coups d’État en 2022. En janvier, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba avait pris le pouvoir avant d’être renversé en septembre par le capitaine Traoré.

Réaction et mesures
Le gouvernement insiste sur le fait que la situation est désormais sous contrôle selon l’AIB. Les autorités s’efforcent de rassurer la population en soulignant la rapidité et l’efficacité de leur réponse à cet incident. Cependant, cet événement met en lumière les défis constants auxquels le pays est confronté en matière de sécurité et de stabilité politique.

Les prochaines années de transition sous le régime du capitaine Ibrahim Traoré seront cruciales pour l’avenir du Burkina Faso. La capacité du gouvernement à gérer les tensions internes, à renforcer la sécurité et à préparer un retour à une gouvernance civile sera déterminante pour la stabilité du pays. La situation sécuritaire reste un défi majeur, et les autorités doivent continuer à renforcer leur capacité à répondre aux menaces internes et externes pour assurer un avenir paisible et prospère au Burkina Faso.