PolitiqueFPI : De lourdes sanctions contre l’ex-secrétaire général Issiaka Sangaré, Pierre Gode et des dissidents

Le Front populaire ivoirien (FPI) a infligé de lourdes sanctions à l’encontre de l’ancien secrétaire général du parti, Issiaka Sangaré, et de ses proches dissidents.

Suite à leur défaite face à Pascal Affi N’Guessan, réélu président du FPI, Issiaka Sangaré et ses camarades de la dissidence continuent de subir les conséquences de leurs actes.

Des manquements graves
Lors du congrès des 8 et 9 novembre, de sévères mesures disciplinaires ont été prononcées contre ces ex-cadres du parti. Ils sont accusés de « manquements graves » et d’une volonté de nuire aux intérêts du parti.

L’ancien secrétaire général, Issiaka Sangaré, qui avait contesté les décisions de Pascal Affi N’Guessan, ainsi que Pierre Dagbo Godé, qui avait saisi la justice, ont été suspendus pour cinq ans. D’autres dissidents, comme Diabaté Beh, Coulibaly Seydou et Anne Gnahouret, sont exclus pour une période de trois ans.

Ces décisions, prises à l’issue du congrès ordinaire, marquent la fin de la crise interne que traversait le parti depuis la rupture de l’alliance entre le FPI et le RHDP du président Alassane Ouattara. Issiaka Sangaré et ses alliés s’étaient opposés fermement à cette décision, validée lors de la réunion du Comité central du 8 octobre 2024.

Ce conflit entre Pascal Affi N’Guessan et les dissidents, notamment Pierre Dagbo Godé, s’est même étendu sur le terrain judiciaire, abordant à la fois la stratégie du parti face au pouvoir et des ambitions personnelles à l’approche de la présidentielle.

Réélu avec un score de plus de 99 % des voix, Pascal Affi N’Guessan a salué un « renouvellement de confiance » de ses camarades, visant ainsi à apaiser les tensions internes. « Ce chiffre témoigne de la confiance que mes camarades m’accordent, car ils connaissent mon engagement depuis près de 30 ans pour le FPI et les sacrifices que j’ai consentis », a-t-il affirmé.

La rupture avec le RHDP
Evoquant la rupture avec le RHDP, du président Alassane Ouattara, le président réélu du Front populaire ivoirien s’est voulu clair. « Nous n’avons pas vocation à accompagner. Nous avons été créés pour prendre le pouvoir et appliquer notre programme de gouvernement », a déclaré Pascal Affi N’Guessan, rappelant que le partenariat avec le RHDP visait la réconciliation nationale.

Lorsque nous avons constaté que ce partenariat était devenu caduc, nous avons naturellement rompu

« Lorsque nous avons constaté que ce partenariat était devenu caduc, nous avons naturellement rompu », précise le président du FPI.  « Ce qu’ils souhaitaient, c’était que le Front populaire ivoirien renonce à ses valeurs pour accompagner d’autres formations politiques », analyse Affi N’Guessan, à propos des revendications de la dissidence. Le parti refuse désormais toute alliance subordonnée.

Pascal Affi N’Guessan a également été investi pour représenter le FPI lors de la prochaine élection présidentielle. « Il a été Premier ministre, président de conseil régional, député et maire. Le FPI a toutes les chances de reconquérir le pouvoir sous son leadership », a affirmé un militant, soulignant l’expérience et les compétences de leur candidat pour diriger la Côte d’Ivoire.