Présidentielle 2025 : Blé Goudé réagit, « l’opposition unie n’est pas indispensable pour gagner, l’exemple du Sénégal le prouve »​

Dans un entretien accordé à Jeune Afrique, Blé Goudé analyse les conditions d’une alternance démocratique en s’appuyant sur l’exemple sénégalais.

« L’exemple du Sénégal montre qu’une opposition unie n’est pas indispensable pour gagner. Bassirou Diomaye Faye a remporté l’élection au premier tour avec un projet porteur d’espoir », analyse Charles Blé Goudé dans les colonnes de Jeune Afrique .

Le président du Cojep développe sa réflexion : « C’est une erreur de penser que la diversité des candidatures favorise automatiquement le pouvoir. Chaque paie a ses spécificités ».

Vision du changement
Sur la question de l’alternance, sa position est claire : « L’essentiel n’est pas de s’unir à tout prix, mais de porter un projet viable qui parle à la population », explique-t-il au journaliste Alain Aka.
Il précise sa pensée : « Je privilégie les alliances basées sur des valeurs et une vision communes, pas des unions de circonstance ». Une approche qui tranche avec les stratégies traditionnelles.

Projet politique
Le leader du Cojep expose sa méthode : « Notre rôle est de nous structurer, de nous préparer et d’aller à la rencontre des Ivoiriens pour leur présenter notre projet ».

« La question essentielle que j’ai posée à Daoukro lors de l’hommage à Henri Konan Bédié reste d’actualité : Pour la Côte d’Ivoire et les Ivoiriens, à quoi sommes-nous prêts à renoncer ? », interroge-t-il.

Sur l’échéance présidentielle, Blé Goudé innove : « Je ne souhaite pas établir de hiérarchie entre les dirigeants. Comme l’histoire de David le montre, la capacité à servir son peuple ne dépend ni de la taille, ni du statut ».

« Cette année est cruciale et place chacun devant ses responsabilités », conclut-il, appelant à dépasser les clivages traditionnels.