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Il y'a 4 semaineson
Alors que la Côte d’Ivoire se prépare à l’élection présidentielle de 2025, la question de l’exclusion de certaines figures de l’opposition continue d’alimenter les débats. Parmi elles, Charles Blé Goudé, président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep), s’est exprimé lors d’un entretien avec Jeune Afrique sur la situation qui l’empêche, ainsi que d’autres dirigeants, de participer au examen. Il a estimé qu’on ne peut pas se cacher derrière un prétexte judiciaire pour menotter politiquement des adversaires. »
Blé Goudé, Laurent Gbagbo et Guillaume Soro sont tous trois absents de la liste électorale en raison de leurs démêlés judiciaires. Une situation qui les rend de facto inéligibles et les exclut de la course à la présidence. Dénonçant cette exclusion qu’il juge arbitraire, Blé Goudé a affirmé :
« J’ai été condamné à 20 ans de prison en décembre 2019, une condamnation par contumace que j’estime politique. C’est d’autant plus contestable que j’ai été acquitté par la Cour pénale internationale pour les mêmes faits liés à la crise postélectorale de 2010-2011. Et c’est ce qui m’empêche aujourd’hui d’être inscrit sur la liste électorale ».
Malgré ses multiples démarches en vue d’obtenir une amnistie, Blé Goudé regrette l’absence de réponse des autorités ivoiriennes. « Rencontres avec les autorités, courriers officiels, appels publics… J’ai multiplié les initiatives. J’ai également saisi les institutions internationales, notamment le Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève et l’Union européenne », at-il expliqué.
L’ancien ministre de la Jeunesse sous Laurent Gbagbo dénonce un usage politique de la justice pour écarter les candidats potentiels, estimant que cela constitue une menace pour la stabilité du pays. « On ne peut pas se cacher derrière un prétexte judiciaire pour menotter politiquement des adversaires », at-il martelé.
Une menace pour la démocratie ivoirienne ?
Le débat sur l’exclusion de certains opposants à la course présidentielle suscite des interrogations sur la transparence du scrutin de 2025. Pour Blé Goudé, la situation actuelle risque de fragiliser davantage la démocratie ivoirienne, alors que le pays a déjà connu de graves crises postélectorales.
« Notre pays a déjà payé le prix fort de l’exclusion politique. Notre rôle est de nous structurer, de nous préparer et d’aller à la rencontre des Ivoiriens pour leur présenter notre projet. La politique doit répondre aux besoins essentiels des populations », at-il conclu.
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Alors que le processus électoral suit son cours, l’avenir politique de Blé Goudé et de plusieurs autres figures de l’opposition reste incertain. La question de leur réintégration sur la liste électorale pourrait devenir un enjeu majeur des mois à venir, d’autant plus que la pression nationale et internationale pourrait influencer les décisions du gouvernement ivoirien.
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