Après plusieurs jours sur place, la mission de la CEDEAO en Guinée-Bissau s’est achevée ce vendredi 28 février. Envoyée pour renouer le dialogue entre les acteurs politiques du pays, l’équipe de médiation, composée de stratèges chevronnés et de spécialistes électoraux, repart sans avancée majeure.
Dans l’équipe de médiation de la Cédéao, l’ambassadeur Babatunde O. Ajisomo, conseiller du chef de mission, et Serigne Mamadou Ka, expert de la commission des élections, avaient pour mission de trouver des solutions durables pour ramener la paix en Guinée-Bissau, en misant sur un consensus politique avant les élections prévues le 30 novembre.
L’opposition, qui estime que le président Umaro Sissoco Embalo prolonge illégalement son mandat, attendait un geste fort, mais la délégation n’a pas réussi à peser face à une crise profondément enracinée. « La crise politique bissau-guinéenne est profonde et cyclique », confie une source diplomatique.
Parmi les principaux points de blocage : le statut de l’Assemblée nationale. L’opposition exige son rétablissement, après sa dissolution par le président Umaro Sissoco Embaló, ainsi que le retour de Domingos Pereira à sa tête. Selon elle, il doit assurer l’intérim du pouvoir, Umaro Sissoco Embalo n’ayant plus de mandat légitime.
Mais le chef de l’État ne cède pas. Absent du pays depuis mardi, il était vendredi en Hongrie, après un passage par la Russie et l’Azerbaïdjan. Avant de partir, il avait lancé : « La Cédéao ne fait pas la loi chez moi ».
Sans avancée concrète, la mission soumettra ses conclusions à la présidence de la Commission de la Cédéao, qui en débattra lors de son prochain sommet en juin.
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