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Il y'a 11 heureson
Valérie Yapo, ex-déléguée démissionnaire du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) à Akoupé, a décidé de saisir la justice contre le président du parti, Tidjane Thiam.
Cette action fait suite à une décision du Conseil de discipline du PDCI, qui a prononcé son exclusion temporaire des activités du parti. Elle demande l’annulation de cette sanction devant le tribunal de première instance d’Abidjan, prévu pour le 20 mars 2025.
L’affaire prend une tournure judiciaire importante, avec Valérie Yapo qui conteste la légalité de la décision et des procédures qui l’ont conduite à cette sanction. Elle soulève deux principaux arguments pour justifier sa demande d’annulation.
Le premier point de son argumentation repose sur la légitimité de Tidjane Thiam à occuper la présidence du PDCI-RDA. Selon Yapo, la désignation de Thiam à la tête du parti serait entachée d’illégalité, car il aurait acquis la nationalité française en 1987, ce qui, selon la législation ivoirienne, entraîne la perte automatique de la nationalité ivoirienne.
L’article 48 du Code de la nationalité ivoirienne stipule en effet qu’un Ivoirien qui acquiert une nationalité étrangère perd de plein droit la nationalité ivoirienne. Dès lors, Valérie Yapo considère que la désignation de Thiam à la présidence du PDCI-RDA serait illégale et, par conséquent, toutes les décisions prises par ce dernier, y compris celle du Conseil de discipline, sont invalidées.
Une sanction qui relève du Congrès, pas du Conseil de discipline
En deuxième lieu, Yapo s’attaque à la nature de la sanction elle-même. Elle estime que l’exclusion temporaire prononcée à sa rencontre n’a pas de fondement légal, car elle n’est assortie d’aucun délai précis.
De plus, elle fait valoir que les sanctions les plus sévères, telles que l’exclusion d’un membre élu du Bureau politique, relèvent uniquement de la compétence du Congrès, et non du Conseil de discipline. Le fait que la sanction n’indique pas de durée précise amène Yapo à considérer qu’il s’agit en réalité d’une exclusion définitive. Pour elle, une telle mesure devait être décidée par le Congrès et non par un organe interne.
Si le tribunal de première instance d’Abidjan donne raison à Valérie Yapo, cela pourrait remettre en cause la légitimité de la présidence de Tidjane Thiam et avoir des conséquences sur l’avenir du PDCI-RDA. Cette affaire met en lumière des tensions internes au sein du parti, notamment autour de la direction de Thiam, et pourrait bien avoir des répercussions sur la dynamique politique du PDCI à l’approche des échéances électorales.
L’issue de cette affaire pourrait aussi redéfinir les rapports de force à l’intérieur du PDCI, un parti historique qui a vu sa structure traversée par des turbulences ces dernières années.
En attendant la décision du tribunal, tous les regards sont tournés vers le 20 mars 2025, date de l’audience où Valérie Yapo espère obtenir gain de cause et voir la décision du Conseil de discipline annulée. L’affaire prend ainsi une dimension politique majeure, et la décision judiciaire pourrait marquer un tournant pour la réorganisation interne du PDCI-RDA.
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