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Il y'a 10 heureson
La presse ivoirienne de ce mardi 29 avril est largement dominée par les suites de la radiation de Tidjane Thiam du fichier électoral.
La déclaration du Directeur des Affaires Civiles et Pénales du ministère de la Justice, Kouamé Augustin, affirmant la veille lors d’une conférence de presse que Tidjane Thiam « n’a jamais été apatride », relance en effet les débats sur l’éligibilité du président du PDCI à six mois de la présidentielle. Dans Le Rassemblement, proche du RHDP, le ton est sans appel. Le journal accuse Thiam de flou juridique sur sa nationalité et s’aligne sur la décision judiciaire. « Rattrapé par sa légèreté : le président du PDCI ne peut abuser de tout le monde », a titré le média ce mardi.
Apatridie
Même ligne dans L’Avenir, qui titre : « Une autre révélation sur la famille Thiam : le père n’a jamais été citoyen français ». Le journal cite également Kouamé Augustin Yao, selon qui « Thiam n’a jamais été un apatride », s’appuie sur le code électoral français pour appuyer sa position.
Brédoumy Soumaïla avertit : « Ce sera la force contre la force », en réaction à l’invalidation de Thiam.
Le 19 mars 2025, Tidjane Thiam a effectivement été libéré de sa nationalité française. Mais la situation bascule le 22 avril : la justice ordonne sa radiation, estimant qu’au moment de son inscription sur la liste électorale, il avait perdu sa nationalité ivoirienne. Une décision qui a alimenté les spéculations sur l’apatridie de Thiam, de nombreux observateurs estimant que, n’ayant plus la nationalité française, il se retrouvait sans nationalité après la radiation décidée par la justice.
Pour les chantres du pouvoir en place, Thiam reste ivoirien même si on lui refuse un certificat de nationalité et qu’on l’exclue de la liste électorale. En face, la presse proche de l’opposition monte le ton. Notre Voie donne la parole à Brédoumy Soumaïla, qui avertit : « Ce sera la force contre la force », en réaction à l’invalidation de Thiam.
«Les enquêtes de la CPI continuent »
Générations Nouvelles, proche de GPS, adopte une lecture politique de la situation. Le journal lance : « À 6 mois de la présidentielle d’octobre 2025 : l’appel pressant de GPS à l’opposition ivoirienne », et rapporte que « tous unis pour la victoire de Soro Kigbafori Guillaume » est désormais le mot d’ordre du mouvement, qui soutient également les enseignants grévistes avec une « contribution de 5 millions F CFA ».
Enfin, Le Mandat propose une lecture plus prudente avec une interview exclusive d’Aude Le Goff, de la CPI : « Il faut se rappeler de ce qui s’est passé ». L’ex-responsable de la Cour pénale internationale en Côte d’Ivoire affirme que « la CPI a fermé son bureau en CI, mais les enquêtes continuent », et évoque le processus de réparation des victimes dans l’ouest du pays, tout en répondant aux critiques envoyées à l’institution.
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