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Il y'a 19 heureson
Suite au décès en détention de l’influenceur burkinabè Alino Faso à Abidjan, les autorités du Burkina Faso ont convoqué, ce lundi 28 juillet, la diplomatie ivoirienne pour exprimer leur indignation.
Le ministère burkinabè des Affaires étrangères a reçu la Chargée d’affaires de l’ambassade de Côte d’Ivoire à Ouagadougou afin d’obtenir des éclaircissements sur la mort de leur ressortissant, Alain Christophe Traoré, connu sous le nom d’Alino Faso.
Âgé de 44 ans, il avait été arrêté en janvier 2025 à Abidjan pour des faits qualifiés d’« intelligence avec des agents d’un État étranger », et était détenu depuis à l’École de Gendarmerie.
« Manque de courtoisie »
Sa mort, survenue le 24 juillet dans sa cellule, a été présentée par le parquet ivoirien comme un suicide. Selon les premiers éléments communiqués par le Procureur de la République d’Abidjan, le détenu aurait tenté de se sectionner les veines avant de se pendre à l’aide d’un drap de lit. Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances exactes du drame.
Mais pour les autorités burkinabè, les conditions de gestion de cette affaire sont inacceptables. Selon le ministre des Affaires étrangères, Karamoko Jean Marie Traoré, ni l’ambassade ni le consulat du Burkina Faso en Côte d’Ivoire n’ont été officiellement informés du décès.
« Il y a beaucoup de mépris, un manque d’égard et de courtoisie pour les autorités et le peuple burkinabè, et c’est encore plus grave pour la famille du défunt, qui découvre cette nouvelle sur les réseaux sociaux », a-t-il déclaré à l’issue de la rencontre.
Un communiqué tardif
Le chef de la diplomatie burkinabè déplore également le caractère tardif et laconique de la communication officielle ivoirienne, rendue publique 72 heures après les faits.
En réponse, il a exigé que « toute la lumière soit faite » sur les circonstances du décès et a demandé que le corps d’Alino Faso soit remis aux autorités burkinabè pour un rapatriement et des obsèques au pays.
Pour rappel, Alino Faso était un soutien assumé de la junte militaire au pouvoir à Ouagadougou depuis le coup d’État de septembre 2022. Il était soupçonné par Abidjan de relations avec les BIR-C, un groupe de cyberactivistes burkinabè accusé de campagnes hostiles contre les autorités ivoiriennes.
Déchu de sa nationalité ivoirienne, il demeurait citoyen burkinabè au moment de son arrestation et de son décès
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