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Il y'a 22 heureson
Dabé Nogbo, 24 ans, a officiellement déposé, ce mardi 12 août 2025, sa candidature à l’élection présidentielle d’octobre prochain auprès de la Commission électorale indépendante (CEI), au siège de l’institution à Abidjan.
Le jeune candidat, investi le 12 juillet par le Front Patriotique Panafricain (FPP), a été reçu par Ébrottie Émile, secrétaire permanent adjoint et porte-parole, ainsi que par Doumbia Soumaila, deuxième secrétaire permanent adjoint.
La commission a enregistré son dossier et lui a remis un bordereau de réception. « Conformément aux dispositions de l’article 50 du Code électoral, la Commission électorale indépendante est tenue de transmettre les dossiers des candidats au Conseil constitutionnel au plus tard dans les soixante-douze (72) heures qui suivent la date de la réception de la candidature », a rappelé le porte-parole de la CEI.
« Une candidature d’interpellation »
Le leader du FPP, formation se réclamant du socialisme, du panafricanisme et de l’anti-impérialisme, présente cette candidature comme « un moment historique pour la jeunesse ivoirienne ».
Dabé Nogbo estime que l’âge minimum légal de 35 ans pour briguer la magistrature suprême constitue « une exclusion » au regard de la démographie nationale.
« Sur cinq jeunes Ivoiriens, quatre n’ont pas encore 35 ans. Cela réduit considérablement leur possibilité d’accéder à la plus haute fonction », a-t-il déclaré, une fois la candidature déposée.
Le candidat qualifie son initiative de « candidature d’interpellation », destinée à susciter un débat sur la réforme de la loi électorale. Il dénonce également la caution fixée à 50 millions FCFA et le système de parrainage citoyen introduit en 2020, qu’il considère comme « un frein démocratique » réservé aux « aristocrates politiques ».
Résolument panafricaniste
Au cours de son investiture à Yopougon en juillet, Dabé Nogbo a présenté les grandes lignes de son programme, articulé autour de trois axes : satisfaction des besoins primaires, industrialisation et employabilité, puis développement des besoins tertiaires. « Le développement commence par le ventre », affirme-t-il, promettant un accès généralisé à l’alimentation, à la santé, à l’éducation, au logement et à la culture.
Parmi ses propositions figurent la création d’une « banque de santé » dotée d’un budget annuel de 500 à 1 000 milliards FCFA, la nationalisation des secteurs économiques stratégiques, la révision des accords militaires, et la mise en place d’une monnaie nationale. Le FPP prévoit également un revenu trimestriel d’insertion de 180 000 FCFA pour chaque jeune de 18 à 40 ans, sur une période de trois mois.
Affichant un discours résolument panafricaniste, Dabé Nogbo promet de « balayer le FCFA, l’armée française, les accords coloniaux, la francophonie et l’impérialisme » afin de garantir la souveraineté nationale.
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