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L’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo a reçu ce mercredi 10 septembre 2025 plusieurs acteurs politiques dont les candidatures à la présidentielle ont également été invalidées par le Conseil constitutionnel.
Il s’agit de sa première apparition publique depuis l’annonce du rejet de son dossier de candidature à l’élection présidentielle d’octobre 2025. La rencontre a eu lieu au cabinet de Laurent Gbagbo sis à Abidjan-Cocody.
Entouré de ses lieutenants
Autour de l’ancien chef de l’État, on pouvait noter la présence de ses proches collaborateurs : Assoa Adou, Hubert Oulaye, Koné Katina, Dano Djédjé, Ackah Emmanuel et Maître Touré Habiba. Dans le cadre de ses consultations, il a reçu successivement l’ancien Premier ministre et président du FPI, Pascal Affi N’Guessan, une délégation du PDCI-RDA représentant Tidjane Thiam, ainsi que des émissaires de Générations et Peuples Solidaires (GPS) de Guillaume Soro.
Les échanges entre l’ancien chef d’Etat ont porté sur les implications de la décision du Conseil constitutionnel rendue lundi dernier. Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam ont vu leur candidature rejetée en raison de leur absence de la liste électorale définitive, tandis que Pascal Affi N’Guessan a été écarté pour défaut de parrainages. Deux motifs différents, mais une même conséquence : l’exclusion de figures majeures de l’opposition au scrutin présidentiel.
5 candidatures retenues sur 60
Sur les 60 candidatures initialement enregistrées, seules cinq ont été jugés recevable par le Conseil constitutionnel. La plus haute juridiction du pays a ainsi validé la candidature du président Alassane Ouattara pour un quatrième mandat, grand favori d’un scrutin désormais dépourvu de suspense.
Dans cette course à la magistrature suprême, le patron du RHDP au pouvoir depuis 2011 aura comme challenger, l’ex-première dame Simone Ehivet Gbagbo, Ahoua Don Mello, ex-vice-président du PPA-CI, Henriette Lagou et Jean-Louis Billon. Les principaux leaders de l’opposition ayant vu leur dossier de candidatures rejetées
Ces consultations doivent permettre de définir « une stratégie concertée » face à ce qu’il considère comme une remise en cause « du jeu démocratique »
Cette vague d’invalidation faut-il le rappeler, continue de susciter un vif débat au sein de l’opinion publique.
Beaucoup y voient « une restriction de l’espace démocratique » et « un affaiblissement du pluralisme politique ». Les consultations politiques engagées par Laurent Gbagbo selon des sources proches du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire s’inscrivent dans une logique de préservation du dialogue et de la cohésion au sein de l’opposition dite significative.
Selon notre source, ces consultations doivent permettre de définir « une stratégie concertée » face à ce qu’il considère comme une remise en cause « du jeu démocratique ». De leur côté, les représentants du PDCI-RDA et de GPS et du Fpi ont « salué cette démarche », la qualifiant d’acte de responsabilité dans un contexte politique tendu.
Un contexte politique tendu
Lundi, en réaction à l’invalidation de son dossier de candidature, Tidjane Thiam, en exil volontaire en France a dénoncé des « assaut permanent contre la démocratie et des dénis du droit ». Il a accusé le régime du président Ouattara « d’entraîner le pays dans une impasse, en s’attaquant aux libertés et en utilisant l’appareil d’État pour réprimer l’opposition ».
Le pouvoir de son côté rejette toute implication dans les décisions de justice, encore moins dans la décision prise par le Conseil constitutionnel, brandissant l’indépendance des institutions de la République. L’opposition, opposée au 4e mandat du président Alassane Ouattara, est régulièrement pointé du doigt par le parti au pouvoir de s’inscrire « dans la logique du pire ».
« Tous ceux qui sont impliqués dans la préparation de ce funeste projet de déstabilisation doivent comprendre que l’État ne faillira pas », a prévenu Kobenan Adjoumani, lors d’une conférence de presse le 21 aout dernier. Appelant « au calme et à la sérénité », il a assuré que l’élection présidentielle se tiendrait bien à la date prévue. À un peu plus d’un mois de la présidentielle du 25 octobre, le climat politique reste tendu en Côte d’Ivoire.
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