C’est la confession faite par Souleymane Aïdara, aux enquêteurs du commissariat de la localité, le 19 novembre, alors que son placement en position de garde-à-vue venait de lui être signifié.
« Je suis guérisseur et je pars souvent au Nigéria pour acquérir des connaissances mystiques. La dernière fois, c’était avant le mois du Ramadan. J’ai adhéré à une secte à Abuja. Après avoir fait mes preuves, j’ai eu une rencontre avec le guide suprême. Ce jour-là, j’ai dû sacrifier à un rituel consistant à me laver les mains et les pieds avec une eau sacrée.
C’est par la suite qu’un membre de la secte m’a annoncé que j’avais conclu un pacte avec le diable et qu’il faudra honorer mon engagement en obéissance à toutes les instructions du guide suprême. J’ai pris peur et j’ai demandé à quitter la secte. Mais pour me libérer, il fallait que je leur apporte soit trente têtes de singe, un doigt ou encore du sang d’un membre de ma famille. Sinon, ils allaient sacrifier mes deux fils si je quittais la secte. Après moult efforts, je n’ai pu trouver qu’une tête de singe. Cela n’a pas suffi. Et pour éviter la mort de mes deux fils, ils m’ont demandé de coucher avec une fille de mes filles pour recueillir son liquide vaginal », a-t-il, par ailleurs, confié.
G. Lam, l’oncle des victimes l’a enfoncé devant les enquêteurs. « Les victimes sont mes nièces. Elles sont âgées respectivement de 18 et 16 ans aujourd’hui. Elles sont les filles de ma sœur M. Kane, qui est malade depuis un moment, et vit avec moi pour les besoins de son traitement contre les troubles psychiques. Elles sont restées vivre avec leur père qui est tout sauf un bon père. Il y a quelques jours, une nièce à moi, vivant en Europe, m’a rapporté les confidences de H. Aïdara à sa sœur qui est à Dakar.
Elle a raconté toutes les horreurs que leur faisait subir leur père. Il faut savoir que dès que leur mère a été amenée vivre chez moi, le mis en cause a commencé à dormir dans la même chambre que ses trois enfants à savoir les deux victimes et leur frère âgé de 12 ans. Ne pouvant pas contraindre l’aînée, il a fait de F. son objet sexuel. Un jour, son père l’a menacé de la jeter du balcon si elle refusait. Il est même allé jusqu’à la torturer physiquement.
F. a affirmé que son père a commencé à la violer depuis qu’elle a 7 ans, elle en a 16 aujourd’hui. L’aînée m’a certifié que son père a toujours essayé mais elle a tout le temps refusé ».
Le Procureur du Tribunal de Pikine-Guédiawaye a ouvert une information judiciaire pour viols par une personne ayant autorité, pédophilie, détournement de mineures, corruption de mineures et charlatanisme.
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