Affaire, « je souhaite que Ouattara soit candidat » « Qand Marcel Amon-Tanoh s’oublie » (Générations Nouvelles)

Alors qu’il s’était engagé à se battre jusqu’à la « mort » pour le respect de la constitution sur la limitation de mandat présidentiel, en 2020, Marcel Amon – Tanoh déclare son soutien à un quatrième mandat d’Alassane Ouattara.

Ayant décidé de rompre le silence plusieurs mois après son éviction de la tête du Conseil de l’entente en septembre 2023. Marcel Amon Tanoh a décidé de rompre le silence. Dans cette première sortie post-débarquement du Secrétariat exécutif du Conseil de l’entente, celui qui a échoué à deux reprises à se faire élire comme député d’Aboisso a fait une sortie assez surprenante.

En effet, Marcel Amon-Tanoh a, dans sa déclaration, affirmé qu’il souhaitait voir Alassane Ouattara briguer un quatrième mandat en 2025. Il a même soutenu cela en soutenant qu’il serait prêt à battre le pavé pour l’élection du chef. de l’Etat en 2025.

En tenant de tels propos, l’homme oublie que le 10 octobre 2020, depuis le stade Félix Houphouet-Boigny, il avait été très prolixe à dénoncer la propension du chef de l’Etat à s’éterniser au pouvoir. Dénonçant la troisième candidature d’Alassane Ouattara, l’ancien ministre de la Construction avait déclaré : « Nous sommes venus ici pour dire un seul mot, pour dire non, pour dire non à Alassane Ouattara, pour lui dire que son troisième mandat est anticonstitutionnel. ».

Poursuivant, Marcel Amon-Tanoh avait ajouté : « Lui-même nous a dit en 2016 au moment du vote de cette constitution que cette constitution ne l’autorisait pas à se présenter à un troisième mandat ».

Pas du tout tendre avec son patron, l’homme avait martelé dans un stade Félix Houphouet Boigny assez animé : « Je vous le dit, il a peur, il a peur de cette Côte d’Ivoire que nous représentons, il a peur de cette Côte d´Ivoire plurielle, sachant se mettre ensemble pour défendre l’appel à la désobéissance civile. N’ayez pas peur ! Nous sommes prêts à mourir pour notre pays, nous sommes prêts à mourir pour libérer notre pays de la dictature de M. Alassane Ouattara. Nous ne réculerons plus. Nous sommes debout. Nous en avons marre. Dites lui de libérer notre pays ».

Quatre années après, venir aujourd’hui exprimer sa volonté de voir Alassane Ouattara briguer un quatrième mandat alors qu’il avait jugé le troisième inconstitutionnel, c’est la preuve toute faite que Marcel Amon-Tanoh est un gros opportuniste.

Lorsqu’il affirme être prêt à faire campagne pour un quatrième mandat d’Alassane Ouattara, Marcel Amon-Tanoh aurait-il oublié sa prise de position de 2020 ? À la vérité , Marcel Amon Tanoh, à l’image de plusieurs autres personnalités politiques, n’a aucune véritable conviction politique. Ses positions fluctuent en fonction de ses intérêts personnels.

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