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Le journaliste et analyste politique André Silver Konan s’est prononcé sur l’actualité politique en Côte d’Ivoire, en soulignent une dynamique qui rappelle des épisodes passés de l’histoire politique du pays.
Le mercredi 12 février 2025, dans une publication sur sa page Facebook, André Silver Konan a dressé un parallèle entre la situation actuelle de Tidjane Thiam, président du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire – Rassemblement Démocratique Africain (PDCI-RDA), et celle qu’avait connue l’actuel président Alassane Ouattara dans les années 1990 sous le régime du PDCI dirigé par Henri Konan Bédié.
Selon André Silver Konan, le RHDP, parti au pouvoir, pourrait être en train de renforcer involontairement la popularité de Tidjane Thiam en adoptant une posture d’opposition frontale. « Le pouvoir RHDP est en train de faire avec son opposant Tidjane Thiam, ce que le PDCI d’Henri Konan Bédié a fait avec son opposant Alassane Ouattara », a-t-il affirmé.
En effet, dans les années 1990, la mise à l’écart d’Alassane Ouattara par le pouvoir d’alors avait contribué à faire de lui une figure centrale de l’opposition et un symbole de résistance politique. André Silver Konan estime que l’attitude du RHDP risque de produire le même effet avec Tidjane Thiam, malgré la volonté manifeste de le décrédibiliser.
« Les Tapé Koulou des temps nouveaux sont en train de réussir, sans le savoir, à augmenter le capital popularité d’un nouvel acteur qui n’aurait, sans doute, pas demandé mieux en termes de visibilité et de médiatisation », poursuit, l’analyste politique.
Le journaliste prédit d’ailleurs un fort engouement autour du meeting de Tidjane Thiam à Yopougon, même sans campagne publicitaire massive de la part du PDCI. « Nombreux y seront pour apporter leur soutien à un acteur politique qui, pour eux, est victime de méchanceté gratuite », analyse-t-il. Dans son message, André Silver Konan invite le RHDP à se concentrer sur son bilan et ses réalisations plutôt que sur une campagne de dénigrement prématurée.
« Si Tidjane Thiam ne remplit pas les conditions exigées, ce sera le problème du PDCI qui aura mis sa confiance en un homme, de façon aveugle. S’il réunit les conditions, une tentative d’exclusion créera un nouvel Alassane Ouattara. Dans les deux cas, il apparaît bien évident qu’une campagne de dénigrement est inutilement prématurée et foncièrement improductive», prévient-il.
Le débat politique ivoirien s’annonce donc animé dans les mois à venir, alors que la bataille pour la présidentielle de 2025 se dessine progressivement.
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