Le pays a recruté près de 100 000 supplétifs civils pour le compte de l’armée, afin de faire face aux groupes armés terroristes.
Le ministère de la Défense a « mis fin pour compter du 31 août 2023, aux contrats de onze (11) membres Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) » du village de Gogo, dans la province du Zoundwéogo, rapporte une note signée de la Brigade des Volontaires pour la défense de la patrie (BVDP) authentifiée par APA.
Sans mentionner les motifs, le lieutenant-colonel Thomas Savadogo a indiqué que cette décision fait suite à des rapports circonstanciés sur « les comportements des concernés ».
Selon des sources, la BVDP « signe des lettres de licenciement à chaque fois que des supplétifs de l’armée ont des écarts de conduite ou violent les textes en vigueur ».
Le lieutenant-colonel Thomas Savadogo les a invités « à rendre sans délai tout matériel spécifique mis à leur disposition dans le cadre de leur statut de VDP », selon la note officielle.
Le gouvernement a lancé, en octobre 2022, le recrutement de 50 000 supplétifs civils de l’armée dont 35 000 à vocation communale et 15 000 nationaux. Il a reçu la candidature de plus de 90 000 personnes, a rapporté en novembre dernier, la BVDP.
En proie à une insurrection jihadiste depuis 2015, le Burkina Faso est le pays africain le plus impacté par le terrorisme en 2022, selon l’indice global du terrorisme. Cette situation est à l’origine d’une instabilité institutionnelle ayant conduit le pays à deux coups d’État la même année.
SD/ac/APA
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