Le Premier ministre du Burkina Faso, Me Apollinaire de Kyelem, a récemment fait une déclaration qui suscite de vives inquiétudes quant à la stabilité politique du pays. Lors d’une conférence de presse tenue le mardi 3 septembre 2023, Me Apollinaire de Kyelem a évoqué la possibilité d’un coup d’État en cas d’élections organisées précipitamment.
Le contexte de cette déclaration est la situation d’instabilité persistante au Burkina Faso depuis plusieurs années, marquée par des conflits armés, des tensions ethniques et la menace terroriste. Le pays a connu trois transitions politiques depuis 2015, et la question de la stabilité des institutions demeure préoccupante.
Me Apollinaire de Kyelem a soulevé un dilemme crucial : faut-il organiser des élections rapidement pour satisfaire les attentes internationales, même au risque de voir un régime élu renversé par un coup d’État, ou bien faut-il prendre le temps de consolider les bases d’une société stable avant de tenir des élections ?
Cette déclaration a été critiquée par de nombreux observateurs nationaux et internationaux. Elle rappelle la méthode bien connue de certains dirigeants de la sous-région, consistant à prolonger leur règne en invoquant la sécurité du territoire comme prétexte. Me Apollinaire Kyelem a affirmé :
« Il ne peut pas y avoir d’élection s’il n’y a pas de sécurité du territoire. Les populations doivent être libres de circuler, et les candidats aux élections doivent pouvoir faire campagne dans tout le pays. Nous devons réinstaller les électeurs et faire des listes électorales crédibles qui incluent tous les électeurs. »
Toutefois, cette position soulève des inquiétudes quant au respect de l’ordre constitutionnel et à la volonté du gouvernement de maintenir le pouvoir en place. La communauté internationale appelle au respect des principes démocratiques et de l’état de droit.
La déclaration de Me Apollinaire de Kyelem met en lumière les défis auxquels le Burkina Faso est confronté pour parvenir à une stabilité politique durable tout en garantissant la sécurité de ses citoyens.
La situation mérite une attention particulière de la part de la communauté internationale et des acteurs nationaux pour éviter une nouvelle crise politique dans cette nation d’Afrique de l’Ouest.
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