En Côte d’Ivoire, le verdict du procès de Damana Pickass, Justin Koua et Ikpo Lagui, trois cadres du parti de Laurent Gbagbo, ainsi que les réactions qu’il suscite, continuent de faire l’actualité.
Dans leurs parutions de ce vendredi 14 février 2024, les journaux ivoiriens en font leurs choux gras. Qu’ils soient proches ou opposés au régime d’Abidjan, les interprétations divergent à la une des tabloïds ivoiriens.
Entre colère et indignation
Le Temps, proche du parti de Laurent Gbagbo, relaie les réactions des acteurs de la classe politique ivoirienne. « La classe politique ivoirienne entre colère et indignation », titre le journal, qui rapporte les réactions de Gervais Tchéidé, de GPS de Guillaume Soro, de Pulchérie Gbalet….
Le Canard Déchaîné évoque « une justice des vainqueurs réactivée » à huit mois de la présidentielle de 2025. Générations et Peuples Solidaires (GPS), le mouvement de l’ancien chef du Parlement ivoirien Guillaume Soro, dénonce des « verdicts arbitraires », selon Générations Nouvelles.
Sur le même sujet, les journaux proches du pouvoir, notamment Le Jour Plus, relaient les explications du procureur Braman Koné sur les raisons de ce verdict sévère infligé aux cadres de l’opposition.
Damana Pickass et Ikpo Lagui ont été condamnés pour leur supposée implication dans les attaques du camp militaire d’Anyama en 2021, tandis que Koua Justin a été condamné pour son appel à manifester contre le rejet de la candidature de Laurent Gbagbo à la présidentielle de 2020.
Le procureur déballe les preuves qui enfoncent les accusés », insistant sur la gravité des faits reprochés aux condamnés
Tous trois ont écopé de dix ans de prison ferme, assortis d’une peine de privation de leurs droits civiques. « Nous sommes prêts à apporter la réponse à ceux qui sont animés d’une velléité de déstabilisation », prévient le procureur en une de Le Jour Plus.
L’Avenir, pour sa part, titre : « Le procureur déballe les preuves qui enfoncent les accusés », insistant sur la gravité des faits reprochés aux condamnés.
Le magistrat a également averti que « le silence sur certains sujets ne signifie pas l’abandon des charges », mettant en garde d’autres cadres de l’opposition qui restent sous la menace de poursuites judiciaires.
Polémique autour des propos de Serey Doh Célestin : tollé dans l’opposition
Autre fait marquant de l’actualité : les propos polémiques tenus par Serey Doh Célestin, membre du gouvernement et cadre du RHDP, le parti du président Alassane Ouattara.
Dans une vidéo largement diffusée sur les réseaux sociaux, le coordonnateur régional du RHDP dans la région du Guémon a qualifié Tidjane Thiam, président du PDCI-RDA et principal adversaire d’Alassane Ouattara à la présidentielle de 2025, de « Sénégalais », faisant référence au pays d’origine des parents de ce dernier.
L’opposition n’a pas tardé à réagir. Le Bélier dénonce « des propos incendiaires et xénophobes de Serey Doh », estimant que « le RHDP dévoile son vrai visage ». Le Nouveau Réveil, quant à lui, affiche en une : « Serey Doh, la honte ! ».
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