Des chiffres macro-économiques flatteurs sans impact sur le quotidien des Ivoiriens, une entreprise pour la confiscation du pouvoir pour et par un clan, s’accrocher au pouvoir de peur de subir ce qu’on a imposé aux autres. Voilà le portrait du régime Ouattara dressé par Pascal Affi N’guessan , président du Front Populaire Ivoirien (FPI) ce samedi, à l’occasion du cinquième congrès du parti à Yamoussoukro.
Le Front Populaire Ivoirien (FPI) avait rendez-vous avec ses militants les 8 et 9 novembre derniers à la fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro, dans le cadre du cinquième congrès ordinaire du parti. À l’occasion de cette rencontre qui l’a vu plébiscité à la tête du parti , Pascal Affi N’guessan n’est pas allé du dos de la cuillère dans la critique contre Alassane Ouattara et le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix. Selon l’ancien Premier ministre, « c’est la peur qui pousse Alassane Ouattara à vouloir s’accrocher au pouvoir ».
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Le président du Front Populaire Ivoirien a soutenu en ajoutant que le chef de l’Etat et ses proches, « redoutent qu’on leur fasse ce qu’ils sont en train de faire aux autres ». En effet, depuis son accession au pouvoir d’Etat, l’ancien directeur général adjoint du FMI a mis en place un régime liberticide qui n’hésite pas à ouvrir automatiquement les portes de la prison pour accueillir tout contestataire. Sous la gouvernance d’Alassane Ouattara, les libertés individuelles et collectives sont constamment violées. Le pouvoir Ouattara est de loin celui qui, en Côte d’Ivoire, est le plus illustré dans l’utilisation de la justice contre ses adversaires politiques.
C’est justement, cela qui, au regard de Pascal Affi N’guessan, pousse le clan Ouattara à s’accrocher au pouvoir. Outre l’utilisation des moyens régaliens de l’État à des fins partisanes et de brimades des adversaires politiques, le pouvoir Ouattara n’a jamais arrêté de ruser avec la réconciliation nationale.
Le président du FPI n’a visiblement pas digéré la dissidence née au sein du parti suite à la rupture, il y a quelques semaines, de son partenariat avec le parti au pouvoir. Selon son regard, il y a la main cachée du Rhdp derrière les cadres du parti qui s’opposent à la rupture de l’idylle entre le FPI et le Rhdp.
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C’est ce qu’il fustige en injecté, « l’argent que le Rhdp utilise pour débaucher les cadres des autres partis politiques est le signe que ce pouvoir est fini. Quand vous voyez un homme mettre l’argent en avant dans une relation, c’est qu’il n’est sûr pas de ses capacités à conquérir la femme ». Sans pitié pour le chef de l’Etat, l’ancien Premier ministre a relevé les disparités entre les chiffres flatteurs de l’économie annoncés régulièrement par le gouvernement et les réalités des Ivoiriens.
« Ce ne sont pas les résultats macroéconomiques flatteurs qui nourrissent, qui éduquent, qui soignent les compatriotes. Le décalage entre ces résultats et le quotidien des Ivoiriens a tout de la tragédie. Un chiffre donne en réalité la mesure de cet échec patent : celui du recul de l’espérance de vie de notre peuple. Un recul intolérable ! Il a traduit le drame vécu par les Ivoiriens sous le régime Rhdp », at-il déclaré.
Pour lui, tout cela s’explique par le simple fait que le « sort » des Ivoiriens est le cadet des soucis du régime. Ainsi, dira-t-il, « mais comment ce régime pourrait-il s’intéresser au sort du peuple alors que sa seule motivation depuis 15 ans bientôt est de confisquer la Côte d’Ivoire au profit d’un clan. Dans une logique patrimoniale et prédatrice , le Rhdp s’est accaparé le pays ».
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Pour tout ce qu’il a relevé comme tares de la gouvernance d’Alassane Ouattara, Pascal Affi N’guessan soutient que, « pour Alassane Ouattara, le temps de la retraite est arrivé ». Pour le faire, le président du Front Populaire Ivoirien invite l’opposition à unir ses forces. « L’opposition a le devoir de mettre fin aux souffrances des Ivoiriens en 2025 et de leur redonner espoir dans la renaissance de la Côte d’Ivoire », a martelé l’ancien Premier ministre.
Générations Nouvelles
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