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Guillaume Soro réagissant à sa « tentative de kidnapping à l’aéroport international d’Istanbul » il y a quelques jours, a annoncé dimanche mettre fin à son exil depuis 2019. L’ancien Premier ministre affirme qui lui est « pénible de vivre loin de [sa] terre ancestrale et natale d’Afrique » car dit-il, « je veux vivre dans la quiétude avec ma famille, mes proches et ceux que je chérie le plus ».
L’ancien patron du parlement ivoirien déclare qu’il veut « contribuer à la réconciliation des fils et des filles de [son] pays et apporter [sa] pierre à l’édification de la paix et de la concorde entre les peuples d’Afrique ».
Guillaume Soro, réagissant sur sa récente « tentative de kidnapping à l’aéroport international d’Istanbul », a déclaré qu’il mettait fin à son exil. Plusieurs raisons, selon M. Soro, explique cette décision. « M. Ouattara a tenté de m’arrêter à l’aéroport d’Istanbul et de m’extrader, par la procédure d’urgence, en Côte d’Ivoire le 03 novembre dernier. Ceci n’est pas discutable », écrit-il.
Guillaume Soro explique: « depuis ces cinq longues années, son (Alassane Ouattara) obsession forcenée à me mettre aux arrêts ne s’est jamais flétrie. Pis, elle s’est aggravée ».
« Après m’avoir fait condamner par une justice émasculée et aux ordres, successivement à 20 ans et à perpétuité, il a entrepris de déclencher contre moi une féroce chasse internationale à l’homme, en dépit des décisions de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, qui a annulé toutes les poursuites contre moi, parce qu’elles étaient, vous le savez bien, politiquement motivées. Sachez-le : dans cette affaire, il ne s’est jamais agi de justice. Mais plutôt de perfidie », a déclaré l’ancien Président de l’assemblée.
En effet, indique-t-il, « déjà dans le courant de l’année 2020, précisément au mois de novembre, il a exigé de la France où je résidais mon arrestation et mon extradition. Paris, comme vous le savez, a décidé de m’interdire son territoire ».
« Du 14 au 18 février 2022, Alassane Ouattara a effectué une visite officielle en Belgique avec, parmi ses priorités, l’obtention de mon arrestation. Il a expressément exigé que le visa Schengen que je détenais ne soit pas renouvelé.
Il a insisté auprès du gouvernement belge pour que ce pays ne me délivre aucun document administratif qui m’aurait permis d’y résider légalement. Ceci aussi est incontestable », peut-on lire dans la déclaration de M. Soro ajoutant: « ceci m’a contraint à emprunter une autre destination pour mon exil ».
En janvier 2022, Guillaume Soro déclare qu’il s’est installé à Dubaï. « Le 23 décembre de la même année, recevant les lettres de créance de l’ambassadeur des Émirats Arabes Unis, il en a profité pour réclamer mon arrestation et mon extradition en Côte d’Ivoire. Ceci ne se discute pas non plus », a-t-il noté.
« Informé, j’ai dû me résoudre, la mort dans l’âme, à nouveau, à prendre le pénible chemin de l’exil, m’enfonçant toujours plus loin dans les confins du continent asiatique », ajoute-t-il.
Pour Guillaume Soro, « la dernière tentative d’arrestation opérée à Istanbul démontre, si besoin en était, que le seul lieu de repos paisible que me souhaite M. Ouattara est bien le cimetière. Est-ce le lieu auquel on destine son bienfaiteur, celui qu’on affublait du c’est mon fils ? ».
« Non. Je revendique le droit légitime à la vie.
Et je n’irai pas plus loin dans mon exil.
Je refuse d’être un fugitif, d’autant plus que, devant Dieu et les hommes, je ne suis coupable d’aucun forfait qui mériterait un tel châtiment », s’indigne l’ancien Premier ministre.
Alors, dit-il, « c’est pourquoi, ici et maintenant, j’annonce qu’à partir d’aujourd’hui, je mets fin à mon exil ».
« Car il m’est pénible de vivre loin de ma terre ancestrale et natale d’Afrique, car je veux vivre dans la quiétude avec ma famille, mes proches et ceux que je chérie le plus », indique M. Soro.
Enfin, Guillaume Soro précise qu’il veux pouvoir contribuer à la réconciliation des fils et des filles de [son] pays et apporter [sa] pierre à l’édification de la paix et de la concorde entre les peuples d’Afrique.
Guillaume Soro, ancien allié de Alassane Ouattara vit en exil depuis 2019. Il avait été condamné en Côte d’Ivoire en juin 2021 à la prison à perpétuité pour « atteinte à la sûreté de l’Etat » accusé d’avoir fomenté une « insurrection civile et militaire » visant à renverser le régime du président Ouattara, en 2019.
En avril 2020, Guillaume Soro avait déjà été condamné à vingt ans de prison pour recel de détournement de deniers publics. Cette condamnation avait justifié l’invalidation de sa candidature à la présidentielle d’octobre 2020.
Lamine Traoré / Oméga médias
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