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Politique

Côte d’Ivoire : A Abidjan, Laurent Gbagbo suspend la participation du PPA-CI à la CEI, « Un instrument docile du pouvoir »

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Laurent Gbagbo, président du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), a annoncé, dans un communiqué, la suspension de la participation de son parti à la Commission électorale indépendante (CEI).

« J’ai pris la décision de suspendre la participation du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) à la Commission électorale indépendante », a déclaré l’ancien chef de l’État dans un communiqué publié tôt ce vendredi matin.

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Cette décision, qui acte le retrait du PPA-CI des instances de la CEI, est selon Laurent Gbagbo, une réponse à ce qu’il qualifie d’instrumentalisation de l’organe électoral par le RHDP, le parti au pouvoir. Pour Laurent Gbagbo, « la CEI est devenue l’instrument docile d’un pouvoir qui refuse l’alternance, la transparence et l’inclusion ».

Dans son communiqué, il dénonce un dysfonctionnement profond de l’institution électorale :
« La CEI, aujourd’hui, viole ses propres textes pour satisfaire les intérêts du pouvoir. Elle tente d’écarter des leaders de l’opposition de la course à la présidentielle. Elle refuse d’auditer une liste électorale gangrenée par des irrégularités massives. Elle ne tient aucun compte des réclamations légitimes de l’opposition. Et elle tente d’imposer de nouvelles règles contraires au code électoral pour verrouiller davantage le contentieux. »

Cette prise de position intervient dans un climat politique déjà tendu à l’approche de l’élection présidentielle de 2025. Le retrait du PPA-CI de la CEI un tournant décisif dans les rapports entre le pouvoir et l’opposition, et relance la question de la crédibilité du processus électoral à venir.

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Je demande donc solennellement, à notre représentant de suspendre immédiatement toute activité dans cette institution jusqu’à nouvelle ordre

L’organe électoral est constamment remis en cause par la quasi-totalité des partis politique de l’opposition qui la juge inféodée au pouvoir en place. En plus de la radiation de poids lourds de la scène politique, parmi lesquels Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro, l’opposition dénonce la crédibilité de la liste électorale qui contiendrait selon ses analyses de graves irrégularités qui pourraient entacher la crédibilité du scrutin d’octobre 2025.

A 7 mois de la tenue de la prochaine présidentielle, leurs appels incessants visant à un audit de la liste électorale semblent pour l’heure se heurter à l’intransigeance des autorités gouvernementales et des responsables de l’institution.

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 » En 2011, la Côte d’Ivoire a connu le pire. Et cela à cause d’une CEI partiale, soumise, instrumentalisée par l’opposition d’alors, aujourd’hui au pouvoir. En tant qu’ancien président de la République.

J’ai un devoir, le devoir de dire non à la forfaiture, le devoir de tirer la sonnette d’alarme. Je demande donc solennellement, à notre représentant de suspendre immédiatement toute activité dans cette institution jusqu’à nouvelle ordre », a indiqué Laurent Gbagbo qui souligne à travers cette décision vouloir « éviter un autre 11 avril ».

« Tout le monde voit la crise monter. Tout le monde voit la tension montée, sauf ceux qui dirigent la Côte d’Ivoire aujourd’hui, aveuglé par leur volonté de conserver le pouvoir, même au prix de la destruction du pays. Nous n’en serons jamais complice », a argué l’ancien chef d’Etat, selon qui, il « est encore temps de sauver la Côte d’Ivoire ».

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 » Nous demandons donc l’ouverture d’un dialogue politique sincère entre les principaux partis de l’opposition, la société civile et le pouvoir pour remettre la Côte d’Ivoire sur le chemin d’élections crédibles, inclusives et apaisées », a-t-il conclu.

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