Le politologue et essayiste ivoirien s’est prononcé relativement au deuil qui secoue le Parti démocratique de Côte d’Ivoire avec les disparitions soudaines de Henri Konan Bédié et du Général Ouassénan Koné, en l’espace d’une semaine.
La question de l’après Henri Konan Bédié revient de manière inévitable au cœur des débats depuis les décès soudains de l’ancien chef de l’État ivoirien et président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), survenus le mardi 1ᵉʳ août 2023.
Un double deuil en pleine période électorale
Alors que cadres et militants pleurent la perte d’Henri Konan Bédié, président du parti, décédé brusquement le 1er août 2023 à la suite d’un malaise, le parti est frappé une nouvelle fois par le décès d’une autre figure majeure : le général Gaston Ouassénan Koné, une semaine plus tard.
Cette série de décès engendre un sentiment de désolation au sein du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA). La vague de tristesse qui submerge le PDCI-RDA intervient à moins d’un mois des élections municipales et régionales prévues pour le samedi 2 septembre 2023, créant ainsi une situation complexe, comme l’a souligné le politologue et essayiste ivoirien, Geoffroy Julien Kouao.
Une victoire aux élections locales et sénatoriales constituerait un magnifique hommage que les militants pourraient offrir aux disparus illustres
Cependant, ces tragédies pourraient également se transformer en catalyseurs de mobilisation pour les électeurs fidèles au PDCI, avec pour objectif ultime de remporter ces scrutins en hommage à leurs dirigeants vénérés.
« Une victoire aux élections locales et sénatoriales constituerait un magnifique hommage que les militants pourraient offrir aux disparus illustres », analyse-t-il.
Le défi de la succession d’Henri Konan Bédié
Quant à la question de la succession du président Bédié, un enjeu central depuis la disparition du Sphinx de Daoukro, Geoffroy Kouao anticipe une compétition ouverte et acharnée.
L’intérim est actuellement assuré par Pr Cowpply Bony mais le politologue prévoit une course ouverte entre la jeunesse et la vielle garde du parti. « La course sera ouverte et disputée entre la nouvelle génération et l’ancienne garde du parti.
Je pense notamment à Tidjane Thiam. Son expertise internationale est un atout », révèle le politologue ivoirien. Cependant, il souligne que sur le plan national, l’ancien CEO de Crédit Suisse ne bénéficie pas d’un soutien majeur au sein du PDCI-RDA.
En ce qui concerne les chances de Thierry Tanoh et Jean-Louis Billon, Geoffroy Kouao indique que leur jeunesse représente à la fois une force et une contrainte. « C’est un avantage, car la victoire de l’un d’entre eux insufflerait une nouvelle énergie au vieux parti.
Néanmoins, c’est également une faiblesse parce que le vainqueur devra affronter politiquement Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, dans un contexte politique ivoirien marqué par la prédominance des figures plus âgées ».
En ce qui concerne les membres plus anciens, il évoque Émile Constant Bombet, mais met surtout en avant Rémi Alla Kouadio et Niamien N’Goran.
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