Côte d’Ivoire : A l’abattoir de Port Bouët, Cissé Bacongo accusé d’avoir agressé un ministre de Ouattara

Le 18 novembre 2024, une cérémonie officielle organisée par le Ministère des Ressources Animales et Halieutiques (MIRAH) à l’abattoir de Port-Bouët a été violemment interrompue par des agents du District d’Abidjan, accompagnés de « loubards armés de couteaux et de bidons de pétrole ».
Selon le confrère Linfodrome, ces individus ont saccagé les installations et agressé des membres de la délégation ministérielle, y compris le ministre Sidi Tiémoko Touré .

L’événement marque le lancement des équipes de contrôle et d’inspection sanitaire vétérinaire, une initiative visant à renforcer la sécurité sanitaire des aliments en Côte d’Ivoire, notamment dans le domaine des viandes. Le ministère affirme avoir suivi toutes les démarches administratives nécessaires, y compris l’envoi, le 8 novembre, d’un courrier au District d’Abidjan, qui a été reçu et validé le 11 novembre.

Malgré cela, à quelques minutes du début de la cérémonie, des agents du District et des loubards ont fait irruption sur les lieux, exigeant l’arrêt immédiat de l’activité. Ils ont ensuite détruit les installations, incendié des bâches et des chaises, et endommagé le matériel logistique.

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L’incident a pris une tournure encore plus violente lorsque Boa Valérie, présenté comme le directeur par intérim de l’abattoir, aurait agressé physiquement des responsables du MIRAH, notamment le Directeur des Services Vétérinaires. Il aurait également brisé le téléphone du Directeur Régional d’Abidjan après l’avoir arraché de ses mains.

La tension a culminé avec l’arrivée du ministre Sidi Tiémoko Touré , accompagné du préfet d’Abidjan. Boa Valérie aurait alors déclaré : « Faut aller voir ton grand frère Bacongo, c’est lui qui m’a envoyé » , faisant directement référence à Ibrahim Cissé Bacongo , ministre-gouverneur du District d’Abidjan. Cette déclaration a soulevé un tollé, particulièrement parce que les deux ministres appartiennent au même parti politique, le RHDP, alimentant les spéculations sur des tensions internes au sein de la majorité.

Le MIRAH a fermement condamné ces actes, les qualifiant de graves atteintes à l’autorité de l’État, tout en rappelant l’importance de l’activité pour la santé publique, notamment dans la lutte contre des zoonoses comme la tuberculose ou la cysticercose .

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Malgré la gravité de l’incident, le ministre Sidi Tiémoko Touré a appelé à la retenue et au respect des institutions, tout en promettant des actions judiciaires contre les responsables. En attendant, la cérémonie a été reportée à une date ultérieure.

Le District d’Abidjan, de son côté, n’a pas encore réagi aux accusations.