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A l’approche de l’élection présidentielle de 2025 en Côte d’Ivoire, les propositions d’Éric Agnero, ancien journaliste de radio Nostalgie, résonnent comme un état des lieux critique de la classe politique ivoirienne. Dans une publication sur Facebook, le 17 décembre 2024, celui-ci a affirmé qu’« il n’y a pas encore de successeur sérieux pour remplacer Alassane Ouattara à la tête de la Côte d’Ivoire ».
Une déclaration qui soulève des interrogations sur la capacité du pays à assurer une transition politique harmonieuse.
Pour Éric Agnero, aucun des dirigeants actuels ne semble réunir les qualités nécessaires pour succéder au président Ouattara, affectueusement surnommé « ADO » par ses partisans.
L’ancien journaliste n’a pas hésité à utiliser des formules incisives pour illustrer son point de vue. « Sa photocopie n’est qu’une pâle copie », a-t-il affirmé, en référence à Téné Birahima Ouattara, ministre d’État chargé de la Défense et souvent considéré comme un possible successeur.
Les autres figures de la scène politique n’échappent pas à son regard sur la critique. Jean-Louis Billon et Tidjane Thiam, deux figures du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), semblent pris dans des querelles internes.
Billon, qui a annoncé sa candidature pour 2025, a publiquement évoqué la gestion du parti par Thiam, alimentant les divisions. À l’opposition, les anciens proches de Laurent Gbagbo apparaissent tout aussi dispersés.
Guillaume Soro, en exil, est confronté à une incertitude juridique quant à sa participation à l’élection, tandis que Blé Goudé multiplie les appels à une amnistie sans présenter de projet politique clair.
Entre satire et réalité
Dans son message, Éric Agnero a également utilisé d’images saisissantes pour épeindre la fragmentation de la scène politique. « Entre Billon et Thiam, ça balance comme les billes d’un mouton.
Les enfants de Gbagbo passent leur temps à critiquer le riz de la marâtre. Chagrin pour Soro. Blé Goudé n’a que ses proverbes comme argent. Y’a qui ou quoi d’autre ? Peut-être la providence ! », a-t-il ironisé, pointant l’absence de vision unifiée parmi les prétendants au pouvoir.
La mention du riz fait écho à une anecdote survenue lors de la deuxième édition de la fête de la renaissance organisée par le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI). Un débat a éclaté autour de la gestion de la cuisine lors de la détention de Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale, ravivant les tensions entre ses proches.
En dressant ce tableau sombre, Éric Agnero semble lancer un appel implicite à une fonte du leadership politique en Côte d’Ivoire. L’absence d’un successeur ne reflète pas seulement une crise de personnalités, mais aussi un défi structurel pour le système politique ivoirien.
La question reste ouverte : la Côte d’Ivoire peut-elle voir émerger une nouvelle figure capable de répondre aux aspirations des citoyens et de garantir une transition paisible ?
En attendant, les propositions d’Éric Agnero résonnent comme une invitation à une introspection collective. Les mois à venir seront décisifs pour dessiner l’avenir politique du pays.
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