Le Burkina Faso détient deux gendarmes ivoiriens. Pour leur liberation, le président de la Transition Capitane Traoré tente de marchander et de faire chanter l’Etat ivoirien. Ce que le président Alassane Ouattara n’accepte pas…
Deux gendarmes ivoiriens ont été arrêtés le 19 septembre à la frontière burkinabè et transférés à Ouagadougou. Mais, face à la junte, Abidjan ne compte pas transiger.
Ce qui s’est passé le jour de l’arrestation de ces gendarmes
Depuis leur arrestation, le 19 septembre, dans le village de Kwame Yar, en territoire burkinabè, on est sans nouvelles des deux gendarmes ivoiriens. Ils étaient en poste à l’escadron de Bouna, dans le nord-est ivoirien, lorsqu’ils se sont retrouvés par inadvertance de l’autre côté de la frontière après une course-poursuite avec des orpailleurs.
Après leur arrestation, ils ont été transférés à Ouagadougou
Un incident a priori benin dans cette zone, où la délimitation entre les deux pays n’est pas formelle. Sauf que les deux éléments, dont les identités sont pour le moment tenues secrètes, ont été transférés a Ouagadougou.
Politisation du dossier
Et ce transfert suscite beaucoup d’interrogations à la présidence ivoirienne. Le 16 mars dernier, quatre policiers ivoiriens avaient déjà été interpelés dans la même région, par une patrouille de chasseurs traditionnels cette fois, mais ils avaient été libérés dans la soirée après avoir été entendus par les autorités.
Selon nos informations, les autorités ivoiriennes ont donc entamé des discussions informelles avec Ouagadougou afin d’obtenir leur libération. Sauf que les securocrates burkinabè tentent de politiser le dossier en réclamant l’arrestation et l’extradition de politiques et de militaires suspectés de complot contre le capitaine Ibrahim Traoré, et qui seraient en Côte d’Ivoire depuis le 10 septembre.
Echanges limités
Mais Abidjan ne compte pas transiger et continue de réclamer la libération de ses gendarmes. Les relations entre la Cote d’Ivoire et le Burkina Faso se sont peu a peu détériorées depuis qu’Ibrahim Traoré s’est rapproché de la Russie, notamment par l’intermediaire de son voisin malien Assimi Goita. Les services des deux pays demeurent en contact, mais les échanges sont désormais tres limités.
Côté ivoirien, ce dossier est géré par le Conseil national de sécurité (CNS), dont le secrétaire exécutif est Fidèle Sarassoro, également directeur de cabinet du président Alassane Ouattara, lequel suit de près cette affaire. Tout comme Téné Birahima Ouattara et le général Alexandre Apalo Touré, le commandant superieur de la gendarmerie.
Source : Jeune Afrique
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