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Côte d’Ivoire : « Candidat en 2010 par une dérogation, en 2015 par une faveur et en 2020 par effraction » (Brédoumy Soumaïla)

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Lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi 19 juin 2024, au siège du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) à Cocody, Brédoumy Soumaïla, porte-parole du parti, a vigoureusement défendu le président du PDCI, Tidjane Thiam, face aux critiques sur sa légitimité.

Brédoumy Soumaïla a commencé son intervention en mettant en avant le parcours académique et professionnel remarquable de Tidjane Thiam, soulignant qu’il était injuste de dire qu’il dirigeait le PDCI par accident. « Quand tu regardes le Président Tidjane Thiam pour son parcours académique, pour ce qu’il représente, et que tu vois des gens l’attaquer pour dire qu’il est là par accident, c’est inacceptable », a-t-il déclaré. « Si on doit parler de président, on doit aussi parler de RDR. On les a autorisés à être candidat en 2010 par une dérogation. en 2015, par une faveur et en 2020 par effraction », a relevé Brédoumy.

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Pour contextualiser les propos du porte-parole du PDCI-RDA a rappelé plusieurs épisodes marquants de l’histoire politique ivoirienne. En 2010, le président de l’époque, Laurent Gbagbo, avait utilisé les pouvoirs exceptionnels conférés par la Constitution pour permettre à Alassane Ouattara, son principal adversaire, de se présenter aux élections présidentielles. Cette décision faisait suite à la pression de la communauté internationale et aux exigences des forces rebelles occupant le nord du pays.

En 2015, Henri Konan Bédié, alors leader du PDCI, avait annoncé lors d’un meeting à Daoukro le soutien de son parti à la candidature d’Alassane Ouattara pour l’élection présidentielle. Puis en 2020, malgré les contestations des partis d’opposition qui jugeaient qu’Alassane Ouattara n’avait pas le droit de briguer un troisième mandat, celui-ci avait tout de même participé aux élections.

Une montée en puissance soigneusement planifiée
Brédoumy Soumaïla a également évoqué le rôle de Tidjane Thiam dans la restructuration du PDCI, initiée par Henri Konan Bédié. « Le président Bédié voulait restructurer le parti, créer une sorte d’équipe de ceux qui pouvaient prendre la relève. Tidjane Thiam faisait partie de ces personnes. Quand Bédié a pris le pouvoir, il l’a nommé jeune à la Direction et le contrôle des grands travaux (DCGT), aujourd’hui le BNEDT, avant de le faire ministre du Plan », a-t-il expliqué.

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Il a insisté sur le fait que la montée en puissance de Tidjane Thiam au sein du parti était loin d’être un hasard, mais le résultat d’une stratégie bien définie. « Les gens croient que les choses se font au hasard. Rien ne se fait au hasard. Chez nous les Akans, on confie l’héritage à celui qui ne va pas contester l’héritier », a-t-il fait savoir.

La conférence de presse de Brédoumy Soumaïla a clairement montré la détermination du PDCI-RDA à soutenir son président, Tidjane Thiam, contre les critiques. En rappelant les antécédents politiques et en soulignant le parcours et les compétences de Thiam, le porte-parole du parti a cherché à affirmer la légitimité de leur leader et à renforcer l’unité au sein du PDCI.

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