Le député Siaka Ouattara répond aux déclarations du ministre d’État Kobenan Kouassi Adjoumani concernant sa prétendue préparation d’une rébellion dans la région du Gontougo.
Notre pays la Côte d’Ivoire a organisé le 02 septembre 2023 dernier des échéances électorales pour les régionales et municipales les plus ouvertes et les plus inclusives depuis 2010. Mon parti le RHDP a choisi le ministre d’État Kobenan Kouassi Adjoumani pour le représenter à ces élections régionales sans tenir compte de l’aspiration de nos parents qui souffrent depuis des années de la mauvaise gouvernance du Conseil régional que ce dernier dirige depuis deux décennies.
En dehors des projets d’urgence présidentielle d’électrification à grande échelle dont a bénéficié le Gontougo, nos parents continuent de souffrir de manques d’infrastructures routières, d’écoles, d’eau potable et de centres de santé. Le pouvoir d’achat de la population a considérablement diminué à cause de la mévente de la noix de Cajou, principale source de revenu dans le Gontougo.
Notre jeunesse désespérée par le manque d’emploi dû à l’absence totale d’unité industrielle, vide par vague nos localités pour les zones de production de café et de cacao, nos jeunes filles quant à elles représentent la plus forte communauté exerçant dans les régions du sud du pays les petits métiers dans les ménages et le travail de servante.
Ces cris de cœur de nos populations, me sont parvenus, et j’ai décidé, non pas dans un souci de révolte contre l’autorité du RHDP, mais pour sauver encore ce qui reste d’estime pour ce grand parti dans le Gontougo, auquel j’appartiens de droit parce qu’étant moi-même membre fondateur et signataire avec mon parti, le MFA.
J’ai contribué à l’implantation du RHDP dans le Gontougo, et pour moi il était inconcevable de voir s’éteindre le capital de confiance que nos parents ont placé en ce grand parti et son Président par la faute du ministre Adjoumani. Il fallait faire un choix, entre respecter le verdict de la direction du parti et sauver le RHDP dans le Gontougo, j’ai opté pour le second en me portant candidat indépendant.
La précampagne s’est bien déroulée de la plus belle des manières de mon côté, et la campagne aussi. Mais le ministre d’État Kobenan Kouassi Adjoumani a passé toute cette période à m’accuser de tout et de rien sans recevoir une seule réponse de ma part. Il est allé jusqu’à dire à nos parents que ce sont des dignitaires du parti, jaloux de sa proximité avec le président de la République qui veut faire de lui son successeur qui me poussent. Mais je n’ai jamais rien répondu à cela parce que je n’ai jamais reçu de soutien ni de mes proches du Gontougo ni de mes amis.
Après les élections qui se sont bien déroulées dans l’ensemble sauf dans certaines sous-préfectures que j’ai d’ailleurs dénoncées, le verdict des urnes de mon point de vue n’a pas été respecté. J’ai donc, selon la loi de mon pays en matière de contestation électorale déposé un recours en annulation des élections.
Il est vrai qu’avant le dépôt de mon recours, j’ai fait une conférence de presse. Mais force est de constater qu’après celle-ci je n’ai fait aucune autre sortie parce que je suis député en fonction et démocrate. J’ai toujours eu foi en la justice de mon pays. Par la suite, le conseil d’État a rejeté mon recours et j’ai respecté le verdict de la justice.
Le ministre d’État Kobenan Kouassi Adjoumani lors de la première réunion du Conseil régional à Bondoukou, a porté des accusations graves contre ma personne que je ne peux laisser passer sans y apporter un droit de réponse. Il m’accuse entre autres maux qu’il se plait bien de m’attribuer à souhait, de préparer une rébellion dans le Gontougo.
Cette accusation est totalement et absolument fausse et ne repose sur aucun fondement scientifique solide et vérifiable. Je suis natif et fils du Gontougo. Toute la Côte d’ivoire est témoin des valeurs de moralité et de probité de ce peuple brave et paisible du Gontougo. Aucun conflit n’a eu pour point de départ le Gontougo depuis la colonisation et aucune rébellion dans ce pays n’a connu de succès chez nous.
Nos parents nous ont enseigné, le vivre ensemble, la loyauté et la fidélité à l’autorité de l’État, c’est pourquoi tous les pouvoirs successifs dans ce pays ont bénéficié de l’accompagnement républicain du Gontougo.
Mais sous la gouvernance du régime du président de la République Alassane Ouattara c’est plutôt une totale adhésion à sa politique car convaincu des performances réalisées tant au niveau de la stabilité politique, de la sécurité que de l’économie.
Je suis RHDP de droit, mon parti le MFA est signataire sous ma présidence du manifeste de création du parti unifié RHDP, je suis Secrétaire départemental, et vice-président du Grand Nord.
Nonobstant les sanctions disciplinaires de mon parti contre ma personne et mes collaborateurs, je continue de porter les idéologies du RHDP dans le Gontougo et de faire l’apologie de la politique du ‘’vivre-ensemble’’ du Président Alassane Ouattara auquel je reste toujours fidèle.
Je conclus en disant que jamais il me viendrait l’idée incongrue de penser à la mise en place d’une rébellion dans le Gontougo qui naturellement n’a jamais été un bastion d’aucun mouvement rebelle depuis la colonisation jusqu’à ce jour. Mes conseillers et moi-même sommes membres de droit de la nouvelle équipe du conseil régional.
Nous comptons y prendre notre place pour travailler au rayonnement du Gontougo pour le bonheur de nos parents et à l’implantation durable du RHDP dans nos localités après la levée des sanctions de notre direction.
Fait à Abidjan le 15 octobre 2023
Le député Siaka Ouattara
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