Six individus, décrits comme des partisans de Michel Gbagbo, ont été condamnés, le 04 septembre 2023, à six mois de prison ferme pour des accusations de « troubles à l’ordre public, détention d’armes blanches et/ou outrages à agents des forces de l’ordre », informe La Voie originale, dans sa parution du 17 septembre 2023.
Selon les informations fournies par le quotidien proche de l’opposition, en fin de soirée de l’élection municipale à Yopougon, où Michel Gbagbo (PPA-CI) se mesurait à Adama Bictogo (RHDP), quatre militants du PPA-CI ont été arrêtés par la police. Ces derniers étaient en possession d’armes blanches, dont un lance-pierre et une cordelette.
Cinq hommes et une nourrice
Lors du procès, ces militants ont affirmé qu’ils portaient ces « armes blanches » depuis mars 2021, après avoir été agressés par des inconnus alors qu’ils rentraient tard dans leur quartier après les élections législatives. Ils ont déclaré les avoir pour se défendre en cas d’attaque.
Un autre incident s’est produit le même 2 septembre 2023, lorsque, selon La Voie originale, une jeune femme, nourrice d’un enfant de quatre mois, est arrivée en retard à son bureau de vote pour exercer son droit civique. Le bureau de vote était déjà fermé, mais elle n’était pas la seule dans ce cas.
Un « procès expéditif contre des humains dont tous les droits élémentaires ont été piétinés »
Elle aurait exprimé son indignation de ne pas pouvoir voter comme les autres. Selon le média, elle aurait été arrêtée, traînée par terre et battue. Un jeune homme qui a tenté de s’interposer a également été arrêté pour « outrages à agents ».
« Procès expéditif »
Le verdict est tombé le 4 septembre 2023, condamnant les six militants à six mois de prison ferme pour « troubles à l’ordre public, détention d’armes blanches et/ou outrages à agents des forces de l’ordre ».
« Je vais me pourvoir en Appel », a déclaré leur avocat, Me Sylvain Tapi, à La Voie Originale, dimanche dernier, dénonçant un « procès expéditif contre des humains dont tous les droits élémentaires ont été piétinés ».
Me Sylvain Tapi affirme avoir eu juste quelques minutes pour s’entretenir un à un avec les accusés. Mais, le tribunal a rejeté sa demande de renvoi pour bien connaître le dossier et défendre ses clients.
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