Lors d’un atelier, le ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Diomandé Vagondo, a rappelé à tous que dans un monde en perpétuelle évolution, les problèmes sécuritaires se multiplient et se transforment sans se soucier des frontières. Cette réalité souligne l’importance de faire face ensemble à ces défis grandissants.
Préfets de régions, préfets de départements des Zones frontalières Nord et Nord-Ouest ainsi que les Forces de sécurité et de défense sont, en ce moment, dans la capitale politique, Yamoussoukro, pour une formation sur la notion de police de proximité. Qui désormais doit faire partie des principes de gestion de la sécurité en Côte d’Ivoire, notamment dans une lutte efficiente et efficace contre le terrorisme, l’extrémisme violent et autres crimes.
Cet atelier ouvert par le ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Diomandé Vagondo, a été l’occasion pour celui-ci de faire un rappel à la mémoire de tous ceci « (…) Dans un monde en constante évolution, les problèmes sécuritaires se multiplient, se transforment et ne connaissent plus de frontières. Dans cet environnement dont l’instabilité est toujours grandissante, la Côte d’Ivoire, notre pays, est confrontée depuis plus d’une décennie à des menaces terroristes et d’extrémisme violent. »
« En outre, au niveau sous régional, notre pays, il faut l’avouer, semble être la cible des adeptes de la criminalité transnationale organisée qui y voient un carrefour régional stratégique pour le trafic d’armes, de drogue, de blanchiment d’argent, d’êtres humains et d’autres formes d’actes similaires.
A cela s’ajoutent les migrations irrégulières des personnes fuyant la pauvreté, les injustices, les conflits ou les violences, dans la perspective de trouver en Côte d’Ivoire la paix et la sécurité, socles de tout épanouissement économique, social et culturel… », a-t-il planté le décor des défis sécuritaires dont est confronté notre pays avant de montrer les limites du maintien de l’ordre public :
« (…) A notre sens, c’est le modèle de police qui offre les meilleures perspectives d’efficacité, de respect des droits de l’homme et d’intervention précoce sur les causes de l’insécurité. En favorisant une meilleure connaissance de l’autre, la police de proximité permet d’éviter le piège du profilage, de la marginalisation et de la perte de légitimité qui en découle… », a fait savoir le ministre Vagondo, qui a sollicité que cette formation soit étendue à l’ensemble du corps préfectoral ivoirien dont l’implication à la réussite d’une police de proximité est indispensable, selon le patron de la sécurité en Côte d’Ivoire.
L’ambassadrice américaine, Jessica Devis Ba dont le pays est le principal financier de cet atelier, a dressé le bilan des actions menées dans le cadre de la police de proximité « Notre programme de police de proximité a démarré en 2013 dans l’Ouest du pays puis a été étendu dans la région du Centre en 2018. Ce programme a connu un réel succès dans ces régions et je crois fermement qu’il en sera de même dans le Nord. »
« Le bilan chiffré des formations sur la Police de Proximité nous donne les points suivants : 1.015 policiers et gendarmes directement formés et qui ont reçu une certification ; 21.400 policiers et gendarmes ont reçu les formations introductives ; Depuis 2018, ce sont plus de 12.200 élèves policiers et gendarmes de différents corps qui ont reçu les modules de formation sur la police de proximité… », a-t-elle indiqué avant de relever ceci :
« Du Cavally au Tchologo en passant par le Gontougo, les communautés que vous servez sont en première ligne de la sécurité de votre pays. Nous croyons aussi que le modèle de police de proximité est l’un des meilleurs outils pour résister à la propagation de l’extrémisme violent. Nous sommes ici pour contribuer à consolider la paix, et, ce faisant, pour mieux servir les populations qui comptent sur vous. »
You must be logged in to post a comment Login