Alors que la campagne pour les élections sénatoriales s’est ouverte le 11 septembre, le choix des candidats a suscité des désaccords dans les rangs du RHDP. Le dernier accrochage en date a opposé Ibrahim Cissé Bacongo à Mamadou Sanogo.
Les élections sénatoriales, prévues le 16 septembre, suscitent des crispations au sein du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP).
À tel point qu’une empoignade verbale a éclaté entre deux caciques du parti. La scène s’est déroulée lors d’une réunion du directoire, le 6 septembre au siège du parti présidentiel, à Cocody.
Candidatures indépendantes et fragilité partisane
Selon nos informations, Ibrahim Cissé Bacongo, le secrétaire exécutif du RHDP, a dénoncé le fait que, selon lui, certains barons du parti n’hésitent pas à inciter leurs épouses à être candidates indépendantes, fragilisant de fait la formation.
Et il a cité ouvertement Mamadou Sanogo, le secrétaire national chargé des élections, et sa femme, Cherif Adja Sarata, laquelle brigue un siège dans la région du Bafing (nord-ouest).
Sauf que l’époux ainsi désigné n’a pas laissé passer ce qu’il a estimé être un affront. Debout, il a rabroué Ibrahim Cissé Bacongo devant une salle médusée, avant de claquer la porte.
Le RHDP ne nomme pas ses représentants au cours d’une primaire, mais par cooptation suivie d’un arbitrage.
Ainsi, lors des dernières élections régionales et municipales du 2 septembre, largement remportées par le parti présidentiel, les épouses du Premier ministre, Patrick Achi, d’Alain-Richard Donwahi ou d’Issa Coulibaly, l’ex-ministre de la Fonction publique, ont été candidates.
Mécontentement et allégations de corruption
Florence Atse Achi et Laure Baflan Donwahi se sont présentées sous les couleurs du RHDP et Adjaratou Coulibaly, en tant qu’indépendante… face à Ibrahim Cissé Bacongo.
Enrôlement des militants Par ailleurs, des membres influents du directoire, comme Ibrahim Cissé Bacongo et Gilbert Koné Kafana, ont été, entre autres, suspectés d’avoir imposé des personnalités sur la base de critères contestables, suscitant donc des candidatures indépendantes au sein même du parti.
Certains, parmi ceux qui n’ont pas été retenus, ont accusé des dignitaires du parti de leur avoir demandé de l’argent en échange de leur candidature.
Face à cette situation, le chef de l’État et président du parti, Alassane Ouattara, a ordonné l’accélération de l’enrôlement des militants via la plateforme e-militant.
Cela permettra de disposer d’une vraie base de données, qui donnera aux secrétaires des différentes sections la possibilité d’organiser des primaires afin d’élire le candidat du parti aux futures élections.
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