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Les représentations extérieures du parti de Laurent Gbagbo ainsi que des pro Soro ont manifesté devant le Parlement européen à Strasbourg pour dénoncer l’exclusion politique, exiger des réformes électorales et interpeller l’Union européenne.
Sur le parvis du Parlement européen à Strasbourg ce vendredi 2 mai 2025, les slogans brandis résonnaient comme un appel à l’aide : « Trop c’est trop », « Justice pour Gbagbo », « Non au 4ᵉ mandat », « Réforme de la CEI ». Devant l’institution européenne, une manifestation politique d’envergure internationale a réuni les représentations extérieures du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), appuyées par le mouvement Générations et Peuples Solidaires (GPS) de Guillaume Soro et des membres actifs de la diaspora africaine. Ensemble, ils ont dénoncé la situation politique en Côte d’Ivoire à l’approche de la présidentielle de 2025.
Des revendications claires
Au cœur de leur démarche, la réinscription du président Laurent Gbagbo sur la liste électorale, sa radiation étant considérée comme une manœuvre d’exclusion politique par ses partisans. « Nous exigeons le strict respect de cette décision de justice et la réintégration immédiate du nom du Président Gbagbo sur la liste électorale », peut-on lire dans la motion officiellement déposée au Parlement européen, en référence à l’ordonnance rendue par la Cour Africaine des Droits de l’Homme en 2020.
Dans le document de trois pages dont Linfodrome a reçu copie, les représentants du PPA-CI n’ont pas seulement défendu la cause de leur leader historique ; ils y dénoncent également ce qu’ils considèrent comme un climat politique asphyxiant en Côte d’Ivoire, alimenté par « le caractère délétère et alarmant de la situation socio-politique et juridique » du pays.
Au-delà du cas Gbagbo, la motion met aussi en lumière un autre point de discorde majeur : l’éventualité d’un quatrième mandat présidentiel d’Alassane Ouattara.
« Nous exigeons de Monsieur Ouattara le strict respect de la loi fondamentale ivoirienne en renonçant à toutes velléités de 4ème mandat présidentiel », martèle le texte, s’appuyant sur l’article 55 de la Constitution qui limite le nombre de mandats à deux.
Les manifestants venus de différentes villes d’Europe ont en outre dénoncé une CEI « inféodée au pouvoir en place ». L’institution électorale est une autre cible claire de cette mobilisation. « Nous demandons une réforme totale de la Commission électorale dite indépendante qui est inféodée au RHDP et favorise la fraude électorale », indique la motion. Selon les manifestants, seule une CEI dirigée par une personnalité de la société civile pourrait garantir des élections crédibles.
Le silence de Bruxelles dénoncé
Autre revendication phare : l’audit de la liste électorale. Les représentants du PPA-CI affirment que « l’examen de la liste issue du dernier enrôlement révèle 6 millions de cas d’irrégularités sur un total de 8 millions d’électeurs », soit 75 % du fichier. Pour eux, il est impératif de « procéder à une nouvelle révision de la liste électorale et un découpage électoral démocratique reflétant la réalité géographique et démographique du pays ».
Le choix du Parlement européen n’est pas anodin. La motion rappelle que l’Union européenne avait activement soutenu Alassane Ouattara durant la crise postélectorale de 2010-2011, notamment à travers des sanctions ciblées contre le régime de Gbagbo. Pour le PPA-CI, le silence de Bruxelles équivaudrait à une complicité.
Les auteurs du document interpellent donc directement les députés européens : « Afin de prévenir une autre crise postélectorale, nous interpellons le Parlement Européen en vue d’exiger du régime de monsieur Ouattara l’ouverture d’un dialogue politique maintes fois sollicité par l’opposition ».
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