« PDCI-RDA, pourquoi la base se déchire’’, pouvait-on lire à la manchette d’un journal proche du parti au pouvoir hier. Pour qui suit l’actualité politique nationale, un tel titre fait plus que se marrer, puisque le tableau que le confrère veut présenter pour démontrer que le parti septuagénaire est en proie à des tourbillons internes, semble être plutôt celui du RHDP.
Dans ce parti, il ne serait pas exagéré de dire que la déchirure est totale. Pendant que dans d’autres partis politiques, ce n’est que par des débats d’idées que les militants s’affrontent, au sein du parti au pouvoir, c’est avec les biceps et gourdins et autres objets tranchants, que les militants gèrent leurs questions de positionnement. La règle, là-bas, c’est la loi du plus fort. Et la parfaite illustration a été faite lors des élections des secrétaires départementaux organisées par le RHDP le 23 juillet 2022 dernier. Pour ce scrutin interne, l’on a frôlé le chaos. Le vote a été marqué par des violences dans plusieurs localités dont Kouto, Touba… On a même dénombré des blessés et des biens détruits.
Le véhicule du député Touré Alpha Yaya a même été saccagé à Kouto. Dans les localités telles Koro et Ouaninou, l’élection a été reportée afin d’éviter les violences. Que dire d’Aboisso où l’élection a été également reportée. Et jusqu’aujourd’hui, ces élections reportées pour cause de violences et de contestation n’ont pas pu se tenir. Donc à la vérité, c’est bel et bien au RHDP que la base se déchire, puisque pour une toute petite élection interne, ce parti a été incapable de démontrer sa capacité à faire prévaloir la démocratie interne. Et dans cette atmosphère, qui vient s’ajouter à la guerre des tabourets et de positionnement, le feu couve au sein du RHDP.
A Yopougon, le camp du ministre Adama Diawara piaffe d’impatience d’en découdre avec le camp Koné Kafana, numéro 2 du RHDP, actuel maire de cette cité. Ces deux camps se regardent en chiens de faïence et ne ratent aucune occasion pour étaler au grand jour leur rivalité au grand dam de ce que chante le RHDP. Il y pourrait y avoir de l’étincelle dans l’air entre les deux protagonistes aux prochaines municipales dans cette commune. Tableau identique dans la région de la Bagoué où la guerre de positionnement fait rage entre les ministres Koné Bruno Nabagné et Mariatou Koné, pour le poste de présidence du Conseil régional. Là aussi, aucun camp n’est prêt à faire machine arrière et au fur et à mesure que les élections approcheront, les manœuvres se multiplieront pour faire éteindre l’autre. A la guerre comme à la guerre.
Du côté d’Aboisso, le directeur général du Port d’Abidjan, Hien Sié, par ailleurs député maire d’Adiaké veut le fauteuil de président du Conseil régional qu’occupe présentement Eugène Aka Aouélé. Mais le doyen ne l’entend pas de cette oreille. Les différents staffs sont donc dans une sorte de préparatif de confrontation et n’attendent que le moment propice pour se rentrer dedans, sans ménagement. Les deux camps affûtent leurs armes et pas question pour eux de faire chemins avec « ses ennemis » internes.
A San-Pedro, Nabo Clément, après un passage à vide qui l’avait un temps fait pencher vers le PDCI-RDA a décidé de reprendre la place de maire qu’occupe Félix Anoblé qui n’entend rien céder. Là-bas, c’est la veille des armes car la confrontation est imminente.
A Divo, le Conseil régional resté vide après le décès de Roland Komenan Zakpa aiguise des appétits. Dans le même RHDP, des peaux de banane ne manquent pas déjà. Patricia Yao, proche de la Première dame, poussée par ses partisans, ne compte nullement laisser le terrain au ministre Amedé Kouakou. Sur les réseaux sociaux des articles contre le ministre sont publiés de temps en temps. Histoire de préparer les esprits en attendant un bon angle d’attaque. Et ces exemples ne sont pas exhaustifs. Comme on peut aisément le constater, le parti du président Alassane Ouattara bouillonne à l’intérieur et les camps pourraient en découdre comme nous a été donné de constater lors de l’élection des secrétaires départementaux.
Et comme il est de coutume au sein du RHDP, la loi du plus fort va primer. La plus grande confrontation viendra sans aucun doute entre ceux qui se considèrent comme les autochtones du parti, c’est-à-dire les militants du RDR qui étaient là depuis le début, et ceux qu’ils appellent les opportunistes (c’est-à-dire ceux venus d’autres partis et attirés par les privilèges et les postes). Les premiers doutent de plus en plus de la loyauté des seconds et se demandent pourquoi les mettre devant alors que les pionniers sont là. Les seconds estiment qu’ils ont du mérite et sans doute plus d’entrain que les premiers et que le seul mérite des premiers est de tenir le président Ouattara en otage de leur militantisme du début. Que fera donc le président Ouattara dans tout cela ?
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