Le Front Populaire Ivoirien (FPI) est secoué par une crise interne de plus en plus marquée. Issiaka Sangaré, président du courant « Démocratie et valeurs », s’est exprimé devant la presse ce mardi 12 novembre 2024, pour contester la légitimité de Pascal Affi N’Guessan en tant que président du FPI et rejeter sa candidature pour la présidentielle de 2025 Lors de sa déclaration, Sangaré a vivement évoqué les conclusions du 5ème congrès ordinaire du FPI, qui s’est tenu les 8 et 9 novembre à. Yamoussoukro.
C’est à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix, sous le thème « Rassembler pour gagner », que les militants du FPI se sont réunis pour ce congrès. L’objectif : adopter les orientations stratégiques du parti pour la présidentielle de 2025 et soutenir la candidature d’Affi N’Guessan
Cependant, pour Issiaka Sangaré, ce congrès a été une « mascarade » qui ne reflète ni les valeurs démocratiques du parti, ni ses chances de succès électoral. « Pascal Affi N’Guessan, pour nous, avec ce que nous constatons, n’est pas le président du Front Populaire Ivoirien et n’est pas non plus le candidat du Front Populaire Ivoirien pour 2025 », a-t-il déclaré sans ambassadeurs.
En septembre 2024, Affi N’Guessan a décidé de rompre son partenariat avec le Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), parti au pouvoir, pour tenter un rapprochement avec le Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA). -CI), dirigé par l’ancien président Laurent Gbagbo.
Ce changement de cap, selon certains membres du FPI, est perçu comme un revirement risqué. Pour les partisans de Sangaré, cette décision est symptomatique de la gestion controversée d’Affi et ravive les divisions internes au sein du parti, créant des fractures entre ceux qui prônent une gestion démocratique et ceux qui s’alignent sur le programme d’Affi.
Une crise de leadership au sein du FPI
La déclaration d’Issiaka Sangaré reflète une crise de leadership qui menace l’unité et la stabilité du FPI.
En rejetant Affi N’Guessan comme représentant du parti pour la présidentielle de 2025, l’ancien secrétaire général du parti et ses partisans du courant « Démocratie et valeurs » dénoncent une gouvernance qu’ils jugent peu démocratique et inadaptée aux défis actuels de la Côte d’Ivoire.
Les revendications d’Issiaka Sangaré et de son courant sont également le reflet d’un appel plus large pour que le FPI revienne à ses valeurs fondatrices et offre une alternative crédible et rassembleuse pour les prochaines élections.
Avec la présidentielle de 2025 en ligne de mire, le FPI se trouve à un tournant décisif. L’avenir de Pascal Affi N’Guessan au sein du parti est désormais incertain, et la crise interne risque de compromettre les chances du FPI de rassembler ses troupes face aux défis électoraux.
Les prochaines semaines s’annoncent cruciales pour le FPI, qui devra choisir entre la continuité sous la direction d’Affi N’Guessan et l’éventualité d’un leadership alternatif, plus conforme aux exigences démocratiques internes proposées par Issiaka Sangaré. Pour l’instant, le FPI semble plus divisé que jamais, et le congrès ordinaire n’aura, semble-t-il, fait qu’approfondir les fractures au sein de cette scène historique de la politique ivoirienne.
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