Le cyberactiviste burkinabè Loukman Sanfo a été condamné à deux ans de prison ferme et à une amende de cinq millions de francs CFA par la Direction judiciaire de Bouna, dans la région de Bounkani, au Nord-Est de la Côte d’Ivoire.
Sa condamnation fait suite à des accusations d’apologie du coup d’État et d’incitation à la haine envers le gouvernement ivoirien.
Loukman Sanfo s’était fait connaître grâce à ses vidéos virales sur TikTok dans lesquelles il critiquait ouvertement le chef de l’État ivoirien, le Président Alassane Ouattara, ainsi que le gouvernement en place.
Dans l’une de ses vidéos, il avait même fait des prédictions audacieuses concernant la chute du Président par un coup d’État qui, selon lui, devait survenir un « mercredi. »
Les autorités ivoiriennes avaient été alertées sur les activités de Loukman Sanfo par les services de renseignements, basés à Abidjan.
L’individu a été interpellé par la police alors qu’il se rendait à Doropo pour faire des achats, en préparation de son retour au Burkina Faso, son pays d’origine, qui partage une frontière avec la Côte d’Ivoire.
L’appréhension
Lors de son procès, Loukman Sanfo s’est dit surpris par la rapidité avec laquelle les services de renseignements ivoiriens l’ont localisé et appréhendé. Il a présenté ses excuses aux autorités ivoiriennes et a prétendu que ses vidéos n’étaient que pour divertir ses abonnés, minimisant ainsi les graves accusations portées contre lui.
Cependant, la justice ivoirienne a décidé de ne pas prendre ces excuses en compte et a prononcé une peine de deux ans de prison ferme, assortie d’une amende de cinq millions de FCFA. En outre, Loukman Sanfo est désormais interdit de paraître en République de Côte d’Ivoire pendant une période de cinq années.
Une erreur d’identification
Il est important de noter que Loukman Sanfo a été confondu avec d’autres individus portant un nom similaire, notamment Loukman Sawadogo, un journaliste du Burkina Faso, ainsi qu’un autre Loukman Sanfo, une personnalité publique dont le nom était déjà bien connu. Dans cette affaire, il s’agit clairement du cyberactiviste burkinabè qui a été condamné.
Cette condamnation souligne l’importance croissante des réseaux sociaux et des médias en ligne dans la propagation de discours potentiellement dangereux et l’incitation à la haine. Les autorités ivoiriennes ont démontré leur détermination à maintenir la sécurité nationale et à réprimer toute forme d’incitation à la violence.
You must be logged in to post a comment Login