Le rectangle vert de la Coupe d Afrique 2024 à Abidjan offre l’exceptionnel occasion de voir les managers selon leur style, à l’œuvre. A ce jeu le style Etoo fils tranche, avec celui de Idriss Diallo Président de la Fédération ivoirienne de football, par l’efficacité et l’engagement qui vont avec.
L’on voit un Eto Fils, impliqué, concerné, en sa qualité de Président de la Fédération Camerounaise.
Il épie les vestiaires, il gueule sans être trivial, motive, montre à ses joueurs qu’il n’y a pas d’autres choix que de gagner. Il les tance et les menace.
Lorsque El Hadji Diouf le chambre alors que l équipe du Cameroun subit une débâcle devant les lions du Sénégal, Eto lui lance un regard chargé qui dit clairement ‘ Nous nous relèverons, nous avons le mental et les capacités physiques et techniques pour’.
Il ne croyait pas si bien dire. Au troisième match, les Lions indomptables du Cameroun arrachent leur qualification en huitième de finales au cours d’un match dense et riche de suspense. 3 à 2 face à la Gambie.
De l’autre côté, Idriss Diallo Président de la FIF est impassible. Distant même. Il avait, avant la compétition et en toute suffisance, déclaré que le choix du sélectionneur français Jean Louis Gasset était le bon et que les Ivoiriens devait l’attendre lui, Idriss, au résultat. Donner rendez vous à tout un peuple n’est certainement pas une preuve d’humilité encore moins le trait d’un manager qui a mesuré tous les risques liés à sa mission.
Après ce défi qu’il perd bien sûr avec le naufrage des Eléphants face à la Guinée équatoriale, l’on souligne une autre déclaration antérieure bien sûr dans laquelle il préfère dit-il l’intérêt du groupe à celui d un individu.
Ce postulat s adressait à Wilfried Zaha un jeune joueur, qui avait sa place dans cette sélection ivoirienne selon certains mais qui prit ses distances en dénonçant les conditions de travail et le manque de discipline du groupe. Idriss lui croit aux rouages mis en place depuis des années et dont il est le fruit. Que le régime alimentaire des joueurs au vert ne soit pas convenable, que la FIF soit ouvertement impliquée dans une vente de tickets parallèle, que les joueurs visiblement sur le terrain manquent de cohésion et d’allant, le Général Idriss Diallo ne lève pas le petit doigt.
Ses rouages, il y croit et ça devrait marcher. Les plaintes de Zaha, incapable de ‘s’intégrer ” aux rouages ni feront rien. Pour Idriss Diallo, une stratégie ne se corrige pas, elle s’applique.
Pour Eto. la stratégie s’amende et se nourrit régulièrement pour atteindre les objectifs. Résultat: le Cameroun est qualifié pour les huitièmes de finale, la Côte d’Ivoire pays organisateur sort au premier tour après des calculs improbables.
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Espérons que chacun en tirera les lecçons. La compétition en elle même constitue un excellent cas d étude.
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