La journaliste et militante des droits des femmes, Evelyne Deba, a exprimé son désarroi face au manque flagrant de représentativité féminine dans le gouvernement sénégalais dirigé par Diomaye Faye et Ousmane Sonko. Avec un ton empreint de frustration, celle-ci a souligné dans une déclaration que la présence de seulement quatre femmes ministres dans ce cabinet est tout simplement « hallucinante ».
Dans une publication sur les réseaux sociaux datée du vendredi 12 avril 2024, Evelyne Deba a critiqué vertement le gouvernement pour son manque de diversité et d’inclusivité. « Seulement 4 femmes ministres dans le nouveau gouvernement sénégalais. Dire que c’est insuffisant, est un pléonasme douloureux. C’est juste hallucinant », a-t-elle déclaré.
La militante a souligné que cette sous-représentation des femmes dans le gouvernement est un véritable recul par rapport aux gouvernements précédents, sous la présidence de Macky Sall, où le nombre de femmes ministres était déjà considéré comme insuffisant, oscillant entre 7 et 8. Pour Evelyne Deba, cette réalité est non seulement décevante mais aussi alarmante, car elle envoie un message négatif sur l’engagement en faveur de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes au Sénégal.
« Non seulement nous sommes très loin de la parité avec ce gouvernement Sonko, mais en plus c’est un recul, un pas de géant dans le mauvais sens. Et ne venez pas me dire qu’il n’y a pas de femmes compétentes au Sénégal s’il vous plaît. La rupture, c’est aussi un gouvernement représentatif et inclusif des femmes », a-t-elle affirmé.
La moitié de la population sénégalaise est composée de femmes
Les chiffres ne mentent pas. Selon le dernier rapport de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), près de la moitié de la population sénégalaise est composée de femmes. Pourtant, dans un gouvernement censé servir et représenter l’ensemble de la population, leur présence est réduite à une fraction infime.
Cette critique de la journaliste souligne l’importance de la représentation équilibrée des femmes au sein des instances décisionnelles, non seulement comme un impératif moral, mais aussi comme une nécessité pour une gouvernance effective et inclusive. Elle appelle à une prise de conscience collective et à une action immédiate pour corriger cette disparité inacceptable.
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