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France : Un militant RHDP à Paris affirme avoir mutilé des Ivoiriens « Il y a plein de personnes en Côte d’Ivoire qui sont handicapées : c’est moi qui l’ai fait »

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Une vidéo d’un militant RHDP affirmant avoir mutilé des Ivoiriens durant la crise post-électorale choque l’opinion. Le RHDP France se désolidarise et condamne fermement ces déclarations controversées.

Une vidéo largement relayée sur les réseaux sociaux suscite l’indignation en Côte d’Ivoire et au sein de la diaspora. Un certain Sidibé Ibrahim Karamoko, présenté comme un ancien militaire et fervent partisan du président Alassane Ouattara, y affirme avoir mutilé plusieurs Ivoiriens en leur sectionnant les tendons durant la crise post-électorale de 2010-2011.

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Des aveux choquants qui ravivent les tensions
Dans cette vidéo, Sidibé Ibrahim Karamoko, qui réside actuellement en France, revendique froidement ses actes commis lors de la crise post-électorale. « (…) Militants du PPA-CI, vous savez, quand moi, j’étais au pays, avant d’achever une personne, je cherchais d’abord à couper les nerfs qui sont derrière ses deux pays (les tendons d’Achille). Je prenais machette pour couper et je n’avais rien à foutre », a-t-il avoué.

« Il y a plein de personnes en Côte d’Ivoire qui sont handicapées : c’est moi qui l’ai fait », a-t-il ajouté.
Les déclarations de Sidibé interviennent dans un climat politique tendu à l’approche de la présidentielle de 2025 en Côte d’Ivoire, marqué par les débats sur la révision de la liste électorale, l’exclusion persistante de plusieurs figures politiques, dont Laurent Gbagbo, et la controverse autour d’une possible candidature à un quatrième mandat d’Alassane Ouattara, sur fond de résurgence des tensions liées à la crise post-électorale de 2010-2011.

Sur les réseaux sociaux, les cyber-activistes des différents camps s’affrontent, ravivant les tensions. Dans ce contexte, certains militants cherchent à légitimer leur engagement par des déclarations chocs.

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« Aucune pitié »
Ces propos de Sidibé Ibrahim Karamoko, qui font écho aux violences ayant marqué cette période sombre de l’histoire récente de la Côte d’Ivoire, ont ainsi rapidement suscité l’indignation, d’autant que l’homme n’est pas à son premier acte.

Dans une autre vidéo, on peut voir celui qui se fait appeler ‘’Bob le mannequin de la Favela’’, en tenue militaire et béret vert, appelé les « militants nordistes du RHDP » à aller « au combat, à la violence à outrance » contre les militants de l’opposition, notamment le PPA-CI, « qui vont se retrouver dans les rues ».

« Aucune pitié (envers) un militant du PPA-CI qui va se retrouver dans les rues », insiste-t-il.
Depuis, de nombreuses réactions ont émergé sur les réseaux sociaux, dénonçant un discours haineux et appelant à des sanctions. « Ce genre de déclaration ne peut rester impunie », s’indigne un internaute, tandis qu’un autre appelle à une enquête judiciaire pour déterminer si ces aveux sont fondés et, le cas échéant, engager des poursuites.

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Le RHDP France prend ses distances
Face au tollé provoqué par ces déclarations, la section française du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) a pris ses distances dans un communiqué officiel.

Dans un communiqué daté du 27 mars 2025, signé par son Délégué Extérieur en France, Tidiane Koné, le RHDP France a tenu à se désolidariser totalement des propos de Sidibé M.

« Le RHDP FRANCE condamne fermement ces déclarations et rappelle que notre engagement politique repose sur le respect des principes démocratiques et républicains », peut-on lire dans la note officielle.

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Le communiqué précise également que « le soutien apporté à ce militant par l’un de nos responsables a été fait en son nom propre, sans consultation ni validation de la direction du RHDP FRANCE ». Une manière de couper court aux critiques et de clarifier la position du parti face à cette affaire.

Un débat relancé
Ces aveux ravivent le débat sur les violences commises lors de la crise de 2010-2011, qui avait fait plus de 3 000 morts selon les Nations unies. Si la justice internationale et nationale a jugé certains responsables, de nombreuses victimes continuent d’attendre que tous les coupables soient identifiés et sanctionnés.

« Ce type de déclaration montre qu’il y a encore des criminels qui circulent librement et qui osent même revendiquer leurs actes », estime un militant des droits de l’homme joint par notre rédaction.

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Face à l’ampleur de la polémique, des observateurs s’interrogent sur d’éventuelles suites judiciaires en France, où Sidibé Ibrahim Karamoko réside. Selon nos informations, une plainte a été déposée au commissariat de police de Valenciennes contre le militant, pour menaces de crimes à l’encontre de la communauté « Boussmani ». Affaire à suivre donc !

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