Parmi les personnes arrêtées ce week-end figurent le capitaine Ebrima Baldeh, de l’unité de sécurité et de renseignement militaire des GAF basée au quartier général de la Défense à Banjul, et le sous-lieutenant Omar Colley du premier bataillon d’infanterie de la caserne de Yundum.
Tous deux étaient liés à un plan avorté visant à renverser le gouvernement actuel dirigé par le président Adama Barrow. Parmi les autres suspects arrêtés la semaine dernière figure le caporal Baboucarr Njie, du bataillon de la garde nationale, qui a été identifié comme faisant partie du complot avorté.
Cette arrestation porte à sept le nombre de suspects détenus dans le cadre de l’insurrection ratée, après l’arrestation, mercredi dernier, du caporal Sanna Fadera, de la marine gambienne, qui serait le meneur. Les autres suspects sont le couple Mbarra Touray du 1er bataillon d’infanterie, le couple Ebrahima Sanno de la police militaire, actuellement en congé d’études, et le sergent Gibril Darboe de la marine.
Le caporal Baboucarr Njie était l’un des trois suspects supposés être en fuite depuis que la tentative de coup d’Etat a été déjouée par le haut commandement des forces armées gambiennes.
La hiérarchie militaire a déclaré qu’une chasse à l’homme est toujours en cours pour appréhender deux autres suspects toujours en fuite, identifiés comme étant l’adjudant de classe deux Lamin Jadama et un autre nommé simplement Badjie. La nature complète du complot présumé fait toujours l’objet d’une enquête, a déclaré le porte-parole Sakareh.
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union africaine ont condamné cette tentative de prise de pouvoir par la force, la qualifiant « d’affront inacceptable à la démocratie ». Bien qu’il se soit adressé à la nation pendant la période des fêtes de fin d’année, le président Barrow, qui a remporté un second mandat en décembre 2021, n’a rien dit au sujet du prétendu coup d’Etat.
M. Barrow a battu son prédécesseur Yahya Jammeh (1994-2016) pour son premier mandat en décembre 2016. Son règne de six ans a fait l’objet de vives critiques de la part des citoyens en raison de son apparente inaction face à l’augmentation du coût de la vie et à l’insécurité dans le pays. Pendant ce temps, la vie dans le plus petit Etat d’Afrique continentale semble se poursuivre normalement, les gens vaquant à leurs occupations au lendemain du coup d’Etat déjoué.
Les informations faisant état d’un coup d’Etat déjoué surviennent quelques jours seulement après que Jammeh, exilé en Guinée équatoriale après sa chute, a juré qu’il reviendrait diriger la Gambie à l’avenir et qu’il purgerait le gouvernement de ceux qui ont apparemment trahi son héritage. Il s’est adressé à ses partisans en téléphonant à un récent rassemblement d’une faction de l’ancien parti au pouvoir qui le reconnaît toujours comme son chef.
Jammeh, 57 ans, est accusé de violations flagrantes des droits de l’homme, notamment de viols, de tortures et de disparitions forcées, au cours de ses 22 ans de règne.
Il a fait un revirement spectaculaire en reconnaissant sa défaite face à Barrow et en contestant les résultats, ce qui a plongé le pays dans une crise politique d’un mois
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