Gbagbo confirme les propositions de Robert Bourgi : « Ce sont 2 milliards FCFA que j’ai donnés à Jacques Chirac »

L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, a récemment réagi aux affirmations de l’avocat français Robert Bourgi concernant un versement d’argent fait à Jacques Chirac. Dans une déclaration qui a suscité de vives réactions, Gbagbo a confirmé avoir donné la somme de 2 milliards FCFA à l’ancien président français, précisant que ce dernier lui avait personnellement demandé ces fonds.

« Exactement, c’est deux milliards FCFA. Mais ça, je le dis dans mon dernier livre », at-il déclaré, rappelant qu’il avait déjà évoqué cet épisode en 2014. Ce versement, réalisé pendant que Gbagbo était à la tête de la Côte d’Ivoire, a été pour lui une surprise. « J’étais très étonné de voir Chirac me demander de l’argent », a-t-il souligné.

Toutefois, il n’a pas manqué de préciser que Jacques Chirac n’était pas le seul chef d’État à solliciter de l’argent de sa part durant son mandat. Selon Gbagbo, Chirac aurait exprimé sa reconnaissance pour cette aide financière, affirmant qu’il « s’en souviendrait ». Cependant, l’ancien président ivoirien a déclaré ce qu’il considère comme une trahison de la France, qui aurait soutenu des rébellions contre son régime, en collaboration avec le Burkina Faso.

Laurent Gbagbo s’est également exprimé sur les élections présidentielles de 2025, affirmant sa confiance quant à sa candidature. « J’irai aux élections en 2025, je suis confiant », a-t-il assuré, tout en appelant l’opposition à l’unité et à la vigilance. Pour lui, bien que plusieurs candidats se présenteront au premier tour, le second verra une concentration des forces. « Au 2ème tour, il n’y aura que 2 candidats, à ce moment-là, on pourra se réunir derrière une candidature », a-t-il ajouté, affirmant que ses adversaires n’ont ni les arguments ni les moyens de l’ empêcher de participer à ce examen.

Ces déclarations marquent un nouveau tournant dans la carrière politique de Laurent Gbagbo, qui semble déterminé à revenir au premier plan de la scène politique ivoirienne, tout en mettant en lumière des aspects méconnus de ses relations avec les dirigeants occidentaux.