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Geneviève Goëtzinger, ex-DG de RFI : « Le régime RHDP a peur de l’alternance »

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Invitée de l’émission Panel Hebdo, diffusée sur Télésud, Geneviève Goëtzinger, ancienne directrice générale de RFI et experte en communication politique, a livré une analyse sans détour de la situation politique actuelle.

Selon elle, le régime du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), dirigé par le président Alassane Ouattara, montre des signes évidents de fébrilité face à la perspective d’une alternance politique.

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Une peur de l’alternance
« Je crois que le régime RHDP a peur de l’alternance d’une manière générale, et que le climat politique qui est en train de se mettre en place est particulièrement nauséeux et inquiétant », a-t-elle affirmé au cours de l’émission.

Cette déclaration intervient alors que le front socio-politique ivoirien devient de plus en plus tendu. À six mois du scrutin présidentiel, de nombreuses voix issues de l’opposition s’élèvent pour contester la fiabilité du processus électoral. Les critiques se concentrent notamment sur une Commission électorale indépendante (CEI) jugée « partiale et inféodée » au pouvoir, ainsi qu’une liste électorale « entachée d’irrégularités ».

Outres ces critiques, l’opposition dénonce également l’exclusion de plusieurs figures de l’opposition, parmi lesquelles, Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro, en raison de décision judiciaires controversées.

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Le problème, c’est cette peur panique de l’alternance, qui fait qu’aujourd’hui, on ne se dirige pas vers des élections transparentes
Vendredi, le PDCI-RDA de Tidjane Thiam et le PPA-CI de Laurent Gbagbo, les deux principaux partis d’opposition ont annoncé la suspension de leur participation aux activités de l’organe électoral, réclamant l’ouverture d’un dialogue politique ainsi que l’instauration de condition garantissant la tenue d’une élection transparentes, apaisée et ouverte à tous. Commentant cette atmosphère tendue à l’approche du scruti, Geneviève Goëtzinger ne mâche pas ses mots : « Le problème, c’est cette peur panique de l’alternance, qui fait qu’aujourd’hui, on ne se dirige pas vers des élections transparentes. Des élections qui permettent l’alternance. »

Une liste électorale contestée
Pour appuyer son propos, elle a cité les résultats d’une analyse du fichier électoral réalisé par Apollos Dan Thé, actuaire vivant à Londres et vice-président du Front Populaire Ivoirien (FPI). Ce travail, selon elle, révèle que plus de 6 millions d’électeurs, sur environ 8 millions inscrits, ne rempliraient pas les conditions légales d’enregistrement.

Pire encore, l’analyse dont les résultats ont été présenté à la presse le 27 mars dernier, fait état de 430 000 doublons et de cas absurdes, comme des parents ayant plus de 50 enfants rattachés à leur nom sur les listes électorales. Face à ces anomalies, les acteurs de l’opposition tirent la sonnette d’alarme.

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Pascal Affi N’Guessan, président d’une des factions du FPI et candidat déclaré à la présidentielle, s’est lui aussi exprimé sur cette question cruciale : « Ce n’est pas juste un problème d’inscription, mais un problème de fiabilité. Cette liste électorale remet en question toute la crédibilité du processus électoral. », dénonçait récemment l’ancien Premier ministre et candidat déclaré à la présidentielle.

Inquiétudes
À l’image de Geneviève Goëtzinger, de nombreux observateurs nationaux et internationaux s’inquiètent.

Selon ces derniers, l’absence de « transparence » dans la préparation du scrutin, combinée à la mise à l’écart de certaines figures de l’opposition, alimente « les soupçons d’un processus verrouillé à l’avantage du pouvoir en place ».

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Alors que le pays entre dans la dernière ligne droite avant les élections, la pression s’intensifie sur les autorités pour garantir un scrutin juste, inclusif et véritablement démocratique.

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