Guikahué : « Houphouët a dit, en 93 avant de mourir, il m’a dit : je vous laisse le PDCI et Bédié »

Dans un entretien exclusif accordé dans l’émission Web-tv intitulée « Les grandes rencontres de Joël Ettien (JE) » , Maurice Kakou Guikahué, ancien secrétaire exécutif du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), à fait des révélations marquantes sur les dernières volontés de Félix Houphouët-Boigny, le père fondateur de la Côte d’Ivoire. Selon Guikahué, Houphouët-Boigny lui aurait confié une mission cruciale à la fin de sa présidence, en lui transmettant non seulement les rêves du PDCI-RDA, mais également en désignant Henri Konan Bédié comme son successeur.

Dans les derniers mois de sa présidence, Houphouët-Boigny aurait réuni Guikahué et quelques membres influents du parti pour leur transmettre son héritage politique. Selon Guikahué, Houphouët-Boigny a clairement déclaré : « En 93 avant de mourir, il m’a dit : je vous laisse le PDCI et Bédié. Les temps seront durs mais, il faut tenir. Il a parlé au président Bédié aussi et je l’ai dit dans mon témoignage lors des obsèques du président à Daoukro. Houphouët-Boigny a fait les choses dans les règles de l’art. Il a transmis le PDCI. Je n’ai pas dit le pouvoir de la République, mais, il a transmis le PDCI au président Henri Konan Bédié. »

Cette déclaration marque un tournant décisif dans l’histoire politique ivoirienne et témoigne de la confiance du président dans la capacité de Guikahué et de Bédié à préserver l’intégrité et la vision du parti. Loin des tumultes politiques habituelles, la passation de pouvoir promise par Houphouët-Boigny s’est inscrite dans un cadre de continuité et de stabilité. Guikahué explique que le président sortant voulait garantir que le PDCI-RDA reste une force unifiée et résiliente, capable de relever les défis politiques et sociaux du pays. La mission confiée à Guikahué et Bédié visait à assurer une transition en douceur, dans le respect des valeurs et des principes du parti.

Henri Konan Bédié : Un héritier désigné
Henri Konan Bédié, qui allait devenir président de la Côte d’Ivoire après la mort de Houphouët-Boigny, a été désigné comme le successeur politique direct par le président. Cette désignation était fondée sur la conviction de Houphouët-Boigny que Bédié possédait les qualités nécessaires pour poursuivre et développer les politiques mises en place sous son mandat. Guikahué souligne que Bédié a toujours été perçu comme le principal héritier politique, avec la tâche de maintenir la stabilité et de renforcer les acquis du régime précédent.

Maurice Kakou Guikahué n’omet pas de définir les défis auxquels le PDCI-RDA a été confronté au cours des années suivant la transition. La période qui a suivi la mort de Houphouët-Boigny a été marquée par des tensions politiques et des défis économiques. Toutefois, il rappelle que la vision de Houphouët-Boigny et les instructions transmises ont joué un rôle clé dans la navigation à travers ces périodes tumultueuses. L’unité du parti et la direction de Bédié ont été essentielles pour gérer ces défis.

Une vision pour l’avenir
En réfléchissant sur l’héritage laissé par Houphouët-Boigny, Guikahué souligne l’importance de préserver les valeurs de stabilité, d’intégrité et de continuité politique. Selon lui, le message de Houphouët-Boigny était clair : le PDCI-RDA devait rester une force politique cohérente, dirigée par des personnes capables de maintenir la paix et la prospérité de la Côte d’Ivoire.

L’interview de Maurice Kakou Guikahué offre un aperçu précieux sur les dernières volontés de Félix Houphouët-Boigny et la manière dont il a préparé la transition politique pour assurer la pérennité de son héritage. La déclaration de Houphouët-Boigny, « Je vous laisse le PDCI et Bédié », révèle non seulement sa confiance en ses successeurs, mais aussi son engagement envers la stabilité et le développement continu de la Côte d’Ivoire. Ces révélations enrichissent notre compréhension de la transition politique et des défis auxquels le pays a été confronté sous la direction de Bédié.