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Il y'a 2 jourson
La clémence présidentielle est un pas en avant vers une réconciliation nationale à quelques mois de la tenue des élections. Le capitaine Moussa Dadis Camara, ancien chef de la transition guinéenne, a été gracié ce vendredi 28 mars 2025 par le général Mamadi Doumbouya.
Cette annonce a été faite par le ministre Secrétaire général de la Présidence à travers un décret lu à la télévision nationale. Condamné à 20 ans de prison le 31 juillet 2024 pour crimes contre l’humanité, en lien avec le massacre du 28 septembre 2009 au stade de Conakry, Moussa Dadis Camara bénéficie aujourd’hui de la clémence du chef de la junte.
Un procès qui reste dans l’histoire de la Guinée
Le décret précise que cette décision a été prise sur proposition du ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, qui sera chargé de son application. Pour rappel, le verdict prononcé en juillet 2024 avait été qualifié d’historique. Pour la première fois, des crimes contre l’humanité étaient poursuivis en Guinée.
En plus de Moussa Dadis Camara, plusieurs anciens responsables avaient été reconnus coupables, notamment Aboubacar Diakité, alias Toumba, et Moussa Tiégboro Camara. Le tribunal avait requalifié les chefs d’accusation de crimes ordinaires en crimes contre l’humanité, suivant ainsi les recommandations du parquet.
Cette condamnation avait été saluée par les organisations de défense des droits humains, à l’image de Human Rights Watch, dont la conseillère juridique Tamara Aburamadan avait déclaré : « Ce verdict rend justice aux victimes et aux survivants qui attendaient ce moment depuis si longtemps. Il envoie un message fort et clair aux responsables de crimes graves en Guinée et ailleurs. »
Une justification médicale pour la grâce
La présidence justifie cette décision de grâce par des raisons de santé invoquées par l’ancien chef de la transition. Aucune précision n’a toutefois été apportée sur l’état de santé exact de Moussa Dadis Camara, ni sur les conditions de sa libération.
Cette annonce suscite déjà des réactions partagées en Guinée et à l’international. Si certains voient dans cette grâce une décision humanitaire, d’autres s’interrogent sur ses motivations réelles et sur l’impact qu’elle pourrait avoir sur la justice guinéenne.
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