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Il y'a 3 heureson
La psychose qui régnait depuis plusieurs mois à Korhogo et dans les localités voisines a pris fin. Un « charlatan » suspecté d’une série macabre d’enlèvements et d’assassinats a été interpellé par la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) de Korhogo, après une enquête minutieuse.
Selon Police Secours qui fait le récit des faits, tout commence le 9 août dernier, à 11h54. La BRI reçoit un signal inquiétant : DAGNOGO Alamory a disparu.
Les faits
La dernière personne à l’avoir vu est un ami, répondant aux initiales de DM, qui raconte aux enquêteurs qu’ils s’étaient rendus ensemble chez un certain DS, un charlatan bien connu dans la région, pour un traitement traditionnel. Selon lui, le marabout est parti seul en brousse avec Alamory et n’est revenu qu’après un long moment, prétextant que la victime « se lavait ». Pris d’un mauvais pressentiment, DM refuse de le suivre et prend la fuite.
il aurait assommé sa victime à coups de houe avant de dissimuler le corps sous des feuillages
Rapidement, la piste du charlatan s’impose. Les enquêtes conduisent les forces de l’ordre jusqu’à Vavoua, où DS est arrêté. D’abord mutique, il finit par avouer le meurtre : il aurait assommé sa victime à coups de houe avant de dissimuler le corps sous des feuillages. Guidés par le suspect, les enquêteurs découvrent la dépouille en état de décomposition avancée. La famille d’Alamory confirme l’identité.
Le lendemain, une femme, répondant aux initiales de CS, se présente à la BRI. Elle affirme que son mari, disparu depuis trois mois, avait été vu pour la dernière fois avec le même charlatan. Face à ces accusations, DS « avoue un deuxième meurtre ». La victime, dont le corps avait été retrouvé en juin sur la route de Ferkessédougou, vient d’être identifiée.
Une liste macabre
Sous pression, le suspect livre une liste macabre : Coulibaly Zietigui Zoumana, Koné Zie Moussa, Ouadraogo Ibrahim, Sangaré Mory, Ouattara Ngolo Souleymane et Ouattara Salimata, une femme. Tous ont subi le même sort. Les corps sont retrouvés en brousse, identifiés grâce aux vêtements.
Le mobile ? Principalement l’argent, parfois le sang pour des pratiques occultes. Le charlatan admet avoir volé de l’argent, des motos et des téléphones. L’aveu le plus glaçant concerne Salimata : il aurait prélevé son sang et mutilé son corps pour envoyer les organes au Burkina Faso.
Conduit au parquet de Korhogo, le « charlatan tueur » laisse derrière lui une ville traumatisée. Ce fait divers sordide ravive les inquiétudes sur l’essor des crimes rituels en Côte d’Ivoire et sur la nécessité d’une vigilance accrue des autorités face aux pratiques occultes meurtrières.
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