Lakota enregistre une polémique dans le processus d’enrôlement électoral après une réunion nocturne des agents CEI et un député RHDP.
Selon APA dans un entretien téléphonique, Abel Ouladjie, un membre de la Commission électorale départementale (CED) de Lakota , a confirmé la visite du député Samy Merhy au siège de la commission le samedi 2 novembre 2024.
Cette visite s’est déroulée entre 11h et 12h, officiellement pour évaluer l’avancement de l’inscription électorale. Le député a remis 50.000 FCFA aux commissaires présents pour leur déjeuner.
Des rencontres qui soulèvent des questions
Toujours selon APA, la situation a pris une autre tournure lorsque le député a convié l’ensemble des commissaires à son domicile pour 22 heures. Sur les huit agents, cinq ont accepté cette invitation, malgré l’interdiction formelle du Code de la CEI concernant les rencontres entre agents électoraux et politiques responsables pendant les sessions de travail. Une source présente à cette réunion révèle qu’une somme de 500.000 FCFA aurait été distribuée aux participants.
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Les participants identifiés incluent Bassalia Ouattara ( Rhdp , président CED), Kobri Djiriga Dior (Rhdp, président commission sous-préfecture Lakota), Junior Albert Gnagbo (Rhdp, président commission électorale sous-préfecture Goudouko), Diabagaté Bémalé (Rhdp, membre CED Lakota ), Kouman Kouakou Ouattara (GPPAIX, CED Lakota) et Barthélémy Koffi Kouassi (PDCI, CED Lakota).
Impact sur le processus électoral
La Commission électorale indépendante, qui coordonne l’enrôlement électoral depuis le 19 octobre 2024, se trouve dans une position délicate. Les commissaires impliqués occupent des postes clés dans l’organisation du processus électoral à Lakota, tant au niveau départemental que sous-préfectoral.
Cette affaire intervient pendant la période d’enrôlement électoral, prolongée jusqu’au 17 novembre 2024. Elle soulève des interrogatoires sur la neutralité du processus dans le département de Lakota, où la Commission électorale départementale et la Commission sous-préfectorale supervisent l’ensemble des opérations.
Le commissaire superviseure des Régions du Gôh et du Lôh-Djiboua a demandé des explications officielles concernant cette rencontre nocturne. Cette situation illustre les enjeux de l’organisation d’un processus électoral transparent dans les localités ivoiriennes, particulièrement dans un contexte où l’indépendance des agents électoraux est remise en question.
Le siège de la Commission électorale à Lakota, qui abrite à la fois la Commission électorale du département et la Commission de la sous-préfectorale, se retrouve au centre de cette controverse qui pourrait avoir des répercussions sur la crédibilité du processus électoral dans la région.
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