Laurent Gbagbo : « J’ai refusé 2 milliards FCFA de la part de…Houphouët, quand je parle avec lui, ce n’est pas une affaire d’argent »

L’ex-président de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, a raconté le jour où il a refusé 2 milliards FCFA du Président Houphouët.

« Houphouët et moi, on n’a jamais parlé d’un problème d’argent, c’est pourquoi il m’a respecté.

Un jour, un de ses envoyés m’appelle à Paris. On me propose un billet, une villa et une enveloppe de 2 milliards FCFA. J’ai répondu : ‘Houphouët, quand je parle avec lui, ce n’est pas une affaire d’argent’.

Il m’a dit : ‘Tu n’as rien compris, moi, j’ai ma part dedans. Si tu acceptes, j’ai 10 % dedans ! Si tu veux, on rentre et le lendemain, tu reviens’. J’ai refusé.

Je devais y aller, il était 1 h, il n’y avait pas de bus et de métro. À la fin du repas, je lui ai demandé s’il pouvait me donner quelque chose pour prendre le taxi. Il m’a dit : ‘J’ai vu des couiIIons, mais un couiIIons comme toi…’ », a lâché l’ex-président Laurent Gbagbo.

Cette déclaration a suscité diverses réactions sur les réseaux sociaux.
Certains internautes ont du mal à croire qu’il a refusé une telle somme d’argent à l’époque tandis que d’autres estiment que c’est le président le plus « intègre » de sa génération.

« Seulement les incompétents ne peuvent pas croire et c’est comme ça que l’Afrique est en retard parce que pour de l’argent, certains Africains ont tué leur frère. La réaction des gens d’en haut ne m’étonne même pas ».

« Le seul président incorruptible, il n’est pas esclave de l’argent. C’est pour tout ça que la France a tout fait pour le chasser de la tête de notre pays, car la France a besoin de placer ses pions à qui ils paieront des miettes d’argent pour les manipuler au détriment de l’intérêt de leurs peuples qu’ils sont censés servir. Le plus gros mal de l’Afrique, ce sont les Africains qui au lieu de défendre les terres de nos ancêtres, acceptent en âme et conscience de brimer leurs peuples en servant les intérêts des impérialistes ! Il faut qu’il y ait un sursaut panafricain et qu’on boute hors de notre continent tous ses valets locaux ».

« J’ai lu les commentaires et j’ai compris qu’il y a plein de commentateurs qui sont politiquement et stratégiquement nuls. S’il prenait l’enveloppe, peut-être qu’on ne parlerait plus de lui aujourd’hui », lit-on dans les commentaires.