Mali : A Bamako, l’ex-Premier ministre entame sa croisade contre la junte au pouvoir, il accuse les militaires d’avoir mis fin au « pacte d’honneur »

Le « gilet par balle » des militaires de Bamako a retourné la veste contre Assimi Goita et son régime de transition.

Débarqué de la primature pour des critiques acerbes, Choguel Kokalla Maïga se remet à la tâche et promet d’être plus tranchant cette fois-ci. La rupture est ainsi faite d’avec tous les amis du régime militaire de Bamako.

Devant la presse à Bamako, l’ancien Premier ministre malien a déclaré que la « rupture est définitivement consommée » entre sa coalition politique, le Mouvement du 5-Juin/Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), et les autorités de transition. Choguel Kokalla Maïga a accusé la junte d’avoir mis fin au « pacte d’honneur » établi le 24 mai 2021 entre le M5-RFP et les militaires.

Un sale temps pour les partisans de la junte
Choguel Maïga a également fustigé certains partisans de la junte, les qualifiant d’ « anciens terroristes et rebelles repentis » qui, selon lui, avaient martyrisé et violé les populations du nord du Mali en 2012.

Il a dénoncé la présence d’ « opportunistes de tout acabit » et d’ « ignorants de tous ordres » parmi les soutiens actuels des autorités de transition. Kokalla Maïga a affirmé que ces individus proféraient des « contre-vérités, des menaces, des injures et des invectives » à son encontre et à celle de sa coalition.

Parallèlement, l’activiste Adama Diarra, connu sous le pseudonyme de « Ben le Cerveau », a vu sa demande de liberté provisoire rejetée le 24 février 2025 par la justice malienne.

Diarra, ancien soutien de la junte et leader du mouvement « Yerewolo debout sur les remparts », avait été condamné à un an de prison ferme en septembre 2023 pour « atteinte au crédit de l’État ». 

L’ancien Premier ministre a pointé du doigt une « armada d’activistes » opérant sur les réseaux sociaux pour défendre la junte et attaquer ses détracteurs.

Selon lui, ces « mercenaires » seraient en mission commandée par les autorités actuelles. Maïga a utilisé le terme « stipendiés » pour désigner ces individus qu’il accuse de mener une campagne de dénigrement à son encontre.

Adama Diarra, alias « Ben le Cerveau », maintenu en détention

Parallèlement, l’activiste Adama Diarra, connu sous le pseudonyme de « Ben le Cerveau », a vu sa demande de liberté provisoire rejetée le 24 février 2025 par la justice malienne.

Diarra, ancien soutien de la junte et leader du mouvement « Yerewolo debout sur les remparts », avait été condamné à un an de prison ferme en septembre 2023 pour « atteinte au crédit de l’État ».

Sa détention a été prolongée en raison de nouvelles plaintes, notamment de la part du Collectif pour la défense des militaires (CDM), l’accusant d’ « injures et menaces contre les autorités ».

Ces suites événements démontrent les échauffourées au sein de la scène politique malienne. Les critiques de Choguel Maïga envers la junte et le maintien en détention d’Adama Diarra témoignent d’un climat de défiance et de divisions profondes entre les différentes factions politiques et militaires du pays.